L'histoire :
Jour de rentrée pour les 5éme B. Marie-Hélène et Anne mettent au point la stratégie ultime pour obtenir l’emplacement idéal – quitte à piétiner tout le monde – dans la salle de cours : deuxième rang à gauche, juste dans l’angle mort du champ de vision du prof. Du coup, elles vont pouvoir bavarder tranquillement, à moins de se faire rabattre leurs caquets par les 2 gros fayots du premier rang. Quoiqu’un des 2 à un petit quelque chose qui titille Anne cette année. Non ! Pas ce même T-shirt pourri mais des épaules d’athlète à craquer. Et puis cette année, il y aussi deux nouvelles. Deux qui trouvent bien marrant que Marie-Hélène et Anne aient trouvé des surnoms rigolos à une belle clique de profs gratinés. Mais sans savoir cependant que même si elles les trouvent bien sympathiques, elles les appellent en cachette « Tartignolle » et « Blondinette ». Quoiqu’il en soit c’est une nouvelle partie de plaisir qui recommence. Un quotidien égayé par les vols de boulettes de pain mâché à la cantine, les séances à la piscine où l’on a honte de montrer sa poitrine qui n’a pas poussé et des parents qui empêchent la vie d’adolescent de tourner rond…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une pipelette, en général ça jacasse, ça papote, ça rignoche, ça use le tympan à coups de décibels suraigus et ça s’agite en permanence à renforts de circonvolutions faciales élastiques drôlissimes ou craquantes. Bref, ça donne surtout envie de leur jeter des « Taisez-vous ! » à plein seau. Avec cette nouvelle série jeunesse (7-12 ans), c’est quatre pour le prix d’une (et un tout petit prix en plus) qu’il faudra vous coltiner. Gaffes, parents, copines, amoureux, premiers de la classe, chipies, complexes et vilains petits défauts alimentent la vie collégienne d’Anne, Marie-Hélène, Agnès et Anne (elle aurait bien voulu être la seule à porter ce prénom…). L’ensemble est plutôt agréablement rythmé et déclenche rapidement un élan de sympathie pour le public-cible qui se retrouvera sans aucun doute dans ce quatuor pétillant. Initialement publié dans le magazine Julie, l’exercice s’apprivoise sous la forme de petites saynètes au format gag-planche, parfaitement équilibrées. On regrettera peut-être juste un poil le manque d’originalité, au regard d’une production dans ce cœur de cible utilisant déjà fortement ce genre de matériau. Mais l’ensemble est décliné avec justesse, crédibilité et sait facilement happer l’intérêt grâce à son casting parfaitement bâti. Marrant, sensible, accessible et gentiment grinçant... en un mot : attachant.