L'histoire :
Lorsque nous passons de l'adolescence à l'âge adulte, nous expérimentons tous des premières fois. Marie-Pierre, une adolescente comme les autres, avec des parents réacs et ringards, fait sa rentrée dans un nouveau lycée. Devant le panneau d'affichage, elle voit une fille de son âge qui s'agace toute seule. Elle l'aborde avec une blague nulle, mais la technique fonctionne. La jeune fille s'appelle Plume et directement, elle renomme Marie-Pierre en Mary-Stone. Les deux filles deviennent amies et ne se lâchent plus. Ensemble, ou séparément, elles vont vivre des tas de premières fois. Celles qui marquent, qui laissent des souvenirs indélébiles, qui font peur ou qui réjouissent. Mary-Stone va vivre sa première expérience de baby-sitting, malgré elle, et elle va se rendre compte qu'elle n'est pas du tout prête pour garder les enfants. Les deux amies vont partir ensemble en vacances pour la première fois sans leurs parents, vont vivre leurs premières fêtes, un confinement. Mary-Stone va aussi vivre ses premiers pas amoureux : sa première déclaration d'amour, son premier râteau, sa première relation sexuelle. Et puis, elle va aussi devoir passer par des premières fois moins sympathiques et angoissantes, comme sa première heure de colle, la rédaction de sa première lettre de motivation, ou encore son premier rendez-vous gynécologique.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'autrice Lucile Gomez a précédemment signé une trilogie, La naissance en BD. Elle s'intéresse aux femmes et à leur rapport au corps. Avec ce nouveau titre, elle continue de tirer le fil de ce sujet... mais simplement en partie, car l'ouvrage présenté n'aborde pas uniquement cette thématique, mais bien les découvertes, aussi multiples soient-elles, que l'on fait à la période de l'adolescence. L'autrice a déjà développé les personnages de Mary-Stone et de Plume dans la revue pour adolescents Phosphore. Elle dépeint ici de nombreuses premières fois expérimentées par Mary-Stone, développées à chaque fois en quelques pages. La mise en page rappelle celle du journal intime. Les illustrations font très « dessin de blog » et le texte est libre sur la page, raturé, surligné. Il n'y a pas de cases, les personnages occupent la place différemment, l'autrice rajoute des petits commentaires tout au long de l'ouvrage. La démarche graphique est en adéquation avec le sujet et parlera aux jeunes adultes, aux grands adolescents, mais cela ne facilite pas toujours la lecture. On notera également que l'autrice réussit à proposer des chapitres intéressants, notamment ceux en lien avec des sujets qu'elle maîtrise, en particulier ceux qui ont un lien direct avec le corps des femmes, mais d'autres sont plus anecdotiques.
