L'histoire :
Oliver, Jorge et Mia font un tour de montgolfière, emmenés par un curieux aéronaute, Octavien. En effet, au mépris de toutes les précautions basiques, ce dernier les conduit tout droit vers un gros orage. Mais cet orage n’est pas classique : à peine le dirigeable se retrouve-t-il pris entre les éclairs, qu’il ouvre une nouvelle dimension et y emmène les quatre passagers. Eberlués, ils découvrent instantanément un environnement d’îles tropicales et un ciel d’azur ! Ils n’ont pas le temps de demander des explications à leur pilote, que leur nacelle est déjà chahutée par les palmiers. Dans la secousse, Oliver et Jorge chutent ! Mia s’agrippe au sac d’Emilien, mais ce dernier choisit délibérément de la faire tomber. Au passage, elle a le temps d’empoigner une mystérieuse carte, qui tombe avec elle au milieu de la jungle. Heureusement pour les trois enfants, aucun n’est blessé. Première stupeur : sur cet île, il y a des dodos, une espèce d’oiseau sensée être éteinte depuis le XVIIème siècle. Deuxième stupeur : ils découvrent un drakkar viking à moitié enterré sur la plage. Troisième stupeur : la carte qui est tombe avec eux est interactive, comme s’il s’agissait de se géo-localiser avec un smartphone. Mais dans quel monde dingue sont-ils tombés ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hé les enfants, vous voulez de l’aventure avec un grand A ? Vous allez être servis ! Et tant pis si les zones d’ombres de ce monde parallèle pour le moins patchwork et bizarre dans lequel sont projetés les jeunes héros demeurent nombreuses – il sera bien temps de les éclairer plus tard. Car malgré ses latitudes tropicales, Poptropica, du nom de cet archipel d’îlots, est habité par des vikings, mais aussi par des tigres préhistoriques à dents de sabre… Il y est aussi possible de courir sur l’eau, voire de consulter des cartes en « papier interactif »… le tout motivé par la quête d’on ne sait quoi. Nous reportons aussi à une explication ultérieure les origines de ce trio, tout comme leur présence d’emblée à bord d’une montgolfière, en compagnie d’un sombre individu qui les piège. Le moins que l’on puisse dire est que tout cela réclamera des éclaircissements. Découpé en 10 chapitres, le scénario de l’anglais Jack Chabert mérite bien quelque délai, en compensation de son dynamisme : c’est ce qui fait l’originalité narrative de ce tome 1. Le dessin de Kory Merritt est d’une simplicité parfois déconcertante : les têtes sont des patatoïdes chevelues, sans nez, avec des yeux ronds, mais une expressivité satisfaite. Son découpage explosé, souvent inscrit dans une case géante de fond, préfère les encadrés noirs aux traditionnelles gouttières blanches de la BD franco-belge. Et tout cela nous emmène à 100 à l’heure de rencontres iconoclastes en rebondissements surprenants…
