L'histoire :
Le jeune Paul angoisse à l’idée d’entrer au collège. Il n’imagine pas que ses angoisses puissent être aussi fondées… Car rapidement, il s’aperçoit que cette nouvelle école n’accueille que d’authentiques monstres, parfois très dangereux : vampires, cyclopes, diablotins, avec des dents acérées ou de terribles tentacules. En fait, il s’aperçoit qu’il est le seul humain « normal », et que s’il a une peur bleue des monstres c’est sans doute parce que les monstres ont un appétit féroce pour les humains. Bref, pour dissimuler qu’il est un humain, il invente qu’il est un loup-garou : tueur sanguinaire les nuits de pleines lunes, mais tout à fait normal le reste du temps. Paul se fait alors deux bons copains : Gilbert, un diable orange en forme de boule, mais pourvu de deux gros bras sur lesquels il se déplace ; et Violette, une fillette a priori normale, mis à part qu’elle redouble pour la 142ème année et qu’elle a le ventre qui fait sans cesse grouiiiiiiii ! Ils font la connaissance de leur prof principal, Monsieur Plumier, leur prof de français, qui ressemble à un humain, mis à part qu’il a une queue de lézard et des tentacules sous sa blouse. Il est plutôt sympa : pour détendre l’atmosphère, il leur fait croire que la salle de torture est la salle de gym. Puis vient le moment de la première récré. Paul découvre des nouveaux jeux, qui convoquent d’autres dimensions…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelque part dans la lignée des Harry Potter, L’école Abracadabra, Monstres & Cie ou Mélusine, voici l’école Chihuahua ! Dans cette série jeunesse éditée par BD Kids (Bayard), alors qu’il n’est pas spécialement averti, le jeune Paul, un enfant humain normal, intègre un collège prévu pour les monstres, divers, biscornus et dangereux (ils bouffent d’ordinaire les humains). On ne sait initialement pas s’il s’agit d’une erreur d’orientation ou si sa présence révèlera à terme une cohérence… En attendant, il flippe grave sa mère, durant une première journée de cours déclinée en une soixantaine de gags sur tout ce premier album. Sous la forme d’un atelier virtuel, sur le modèle du précédent Atelier Mastodonte, Lewis Trondheim a réuni autour de lui trois copains dessinateurs : Pascal Jousselin, Nob et Obion. Chacun y va de son style graphique et de sa planchette de gag (en gaufrier de 4 cases/planche). Chacun s’occupe plutôt de développer un personnage, même si tous se retrouvent présents dans les gags des autres. Une énigme perdure : pourquoi ce nom de « Chihuahua » ? Question de sonorité rigolote ? A ce sujet, les auteurs noient le poisson sur le compte Insta de la série (@atelierchihuahua), via lequel ils mettent en scène tour à tour les coulisses bédessinées de la série, qui pourrait presque donner lieu à une série parallèle.