L'histoire :
Le premier jour des vacances est un jour sombre pour Gibus. Car cela signifie le retour au château de sa petite sœur Giboulette, une véritable peste ultra-active. D’ailleurs la none qui rend la fillette à leurs parents, roi et reine locaux, les informe qu’elle ne reprendra pas Giboulette après les vacances. Les dégâts qu’elle cause sont bien trop onéreux. D’humeur toujours joviale, Giboulette saute dans les bras de ses parents et de son frère – qui a pris soin d’enterrer ses jouets au fond d’un cachot, afin que sa sœur ne les trouve pas. En l’honneur de son retour, une grande fête est organisée le lendemain. Son père lui offre son premier lance-pierre et annonce qu’elle aura le droit d’aller à la chasse avec les grands. Or Gibus est idéologiquement contre la chasse. Il organise donc une manifestation avec des pancartes pour empêcher son père et sa sœur d’aller tuer des animaux. Puis il propose à toute la famille une alternative bien plus passionnante à celle de la chasse : une chasse au trésor ! Avec ses copains, Gibus lui fabrique un trésor magnifique (une poupée hideuse), puis il le cache à un endroit original (sous un tas de fumier). Enchantée par cette idée, Giboulette part comme une bombe et fouille tout le château…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’instar de Johan et Pirlouit (pour les plus vieux) ou de Le Royaume (pour les plus jeunes), Gibus est un héros adolescent médiéval, récurrent du magazine J’aime lire Max. Il est le fils d’un seigneur local chronologiquement situé vers la guerre de 100 ans (il guerroie contre les anglois). La vocation de ses aventures n’est cependant nullement historique. En effet, à travers ses scénarios, Olivier Lhote met plutôt en scène des préoccupations juvéniles et amusantes des jeunes héros, quoique vaguement imbibées de nos problématiques contemporaines. Par exemple, Gibus est plutôt vegan (il est contre la chasse ; il protège son mouton). Il insiste aussi pour passer son permis cheval. Son tempérament écolo le pousse encore à inventer la crottinette (une trottinette qui pollue moins que les destriers de l’époque)… Puis dans un élan tout aussi anachronique, il invente une forme de paint-ball, qui permet à son père de guerroyer contre l’ennemi anglo-saxon sans se blesser (ou presque). Le tout est mis en scène par les crayons dynamiques et pleins de bonne humeur de Sylvain Frécon, qui inventa jadis Oggy et les cafards. Ce tome 1 se présente déjà comme un must du catalogue BD Kids !