L'histoire :
Dans les montagnes sauvages du grand Nord canadien, Glouton et son faire-valoir Médor, le chien (bleu), se baffrent d’une cuisse bien saignante, en traitant les loups de gros nuls. Etant donné qu’ils sont à flanc de falaise, l’écho porte leurs discussions jusqu’au bord de la rivière et les loups entendent tout. Mais Glouton s’en fiche pas mal. Tout ce qui l’intéresse, c’est de retrouver la tête de renne qu’il a piquée aux loups et qu’il a planquée dans un tronc, le temps qu’elle faisande bien comme il faut. Problème : on lui a piqué la tête qu’il avait piquée. Un coup des loups ? Ces derniers démentent en étant convaincants. Alors Glouton met le flair de Médor à contribution. Médor trouve bien une tête. Mais c’est la tête de leur copain wapiti Maxime et elle est encore sur ses épaules. Car Maxime est encore bien vivant, bien qu’un peu blessé suite à l’attaque d’une bête féroce et non identifiée. Cette histoire commence à intriguer Glouton, qui se rend dans la grotte indiquée par Maxime. Elle pue grave, cette grotte. Dans l’obscurité profonde et sombre, il y a deux yeux rouges qui le regardent. Médor se barre à toutes pattes. Mais après quelques échanges d’amabilités avec cet animal féroce, Glouton identifie… sa mère ! Ça alors, qu’est-ce qu’elle vient fiche sur son territoire ? Non mais c’est une blague, elle ne pourrait pas chasser ailleurs que dans son garde-manger ? Les relations entre la mère et le fils ne sont pas méga détendues…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On l’a vu dans les épisodes précédents, Glouton n’a de cesse que de vouloir prouver qu’il est bien le pire prédateur du monde connu et de tous les temps. Sans scrupule, ni la moindre crainte, il a ainsi affronté des loups, des ours, des pumas et s’est aussi livré à un concours de cruauté face à l’orque, qui lui disputait le statut du plus vachard carnivore. Or rien ne le préparait à devoir affronter l’ennemi surpuissant que nous présente ce tome 4 : sa mère. Les chats ne font pas des chiens, comme on dit… Hé bin chez les goutons, c’est pas faux non plus. Glouton se retrouve spolié de ses bouts de viande, d’une partie de son territoire, de sa suprématie, de sa réputation, par… sa propre mère ! Et, le comble : il peut à peine se rebeller. On vous laissera découvrir comment les choses reviennent à la « normale ». Sous l’écriture de B-Gnet, auteur complet et néanmoins lyonnais, vous vous doutez que ces petits tracas familiaux se déroulent avec un sens de l’absurde bienvenu. Ce biais humoristique à la fois léger, décalé, pince-sans-rire et imprévisible s’adresse en outre aux jeunes lecteurs (la collection BD Kids cible grosso-modo les 8-13 ans). Glouton s’avère ainsi une excellente entrée en matière dans un registre comique exigeant et devenu rare depuis la fin des Monty Python et la pré-retraite de Daniel Goossens.