L'histoire :
L'été passé, les touristes désertent les Sables d'Olonne... A l'exception d'une fois tous les quatre ans au mois de novembre, où les hôtels se remplissent de nouveau. C'est en effet l'époque de la course à la voile le Vendée Globe ! Depuis ce port de plaisance, des marins concurrents s'apprêtent à faire un tour du monde sans escale et sans assistance, qui va durer environ 4 mois. Marin-pêcheur local à la retraite, le pépère Alban Dmerlu est déjà tourneboulé par toute cette agitation. Les voiliers exhibent des sponsors géants avec des noms de marque un peu ridicules... Son pote Roland lui suggère de décorer lui aussi sa coque de noix, le Douktariv, avec des noms de sponsors. Alban fait donc le tour des troquets où il a ses habitudes en leur proposant d'effacer ses ardoises. Il se retrouve ainsi avec une voile sur laquelle sont inscrits les noms de tous les bars des Sables d'Olonne, sans exception. Plus tard, avec Roland, ils s'approchent au plus près des voiliers de compétition, se prennent en salsifis (selfies) devant, et terminent une nouvelle fois au bistrot, à faire la « route du rhum ». Vient alors le moment où le « village » doit être monté, où les quais se remplissent, où les télévisions installent leurs plateaux. Alban essaie alors tant bien que mal de se retrouver dans le cadre de la caméra afin de passer dans l'émission Thalassa aux côtés de Georges Pernoud...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au printemps 2016, à l'approche de la saison estivale, Polpino nous avait présenté le premier tome d'Alban Dmerlu, un personnage de marin-pêcheur retraité en charentaises, finalement assez proche dans le ton et le style de dessin de Raymond Bidochon (de Binet). Peu de temps après, voici déjà le tome 2, toujours édité par les vendéennes éditions Beaupré, propulsé par le vent d'une thématique quadriennale : le Vendée Globe va s'élancer des Sables d'Olonne, le port de base d'Alban, le 6 novembre 2016. Cette mythique course très médiatisée mobilise 1,8 millions de visiteurs à chacune de ses éditions, avec 85 heures de direct TV et 9 millions de visiteurs Internet, cela méritait bien un album de 44 pages entièrement dédiées. Alban se retrouve donc ici fashion-victim plus ou moins volontaire de l'événement, tantôt grognon, mais le plus souvent fan absolu, ce qui lui permet d'en aborder méthodiquement ses différents aspects (le village, la foule, les sponsors, la couverture médiatique, le jour J, les abandons inopinés, la virtual regatta depuis son ordi...). La forme est celle d'une sorte d'histoire complète aux pages enchaînées, sans réelle pause-gag très marquée en bas de chaque page. Chacune sont néanmoins titrées, mais le ressort percutant n'est pas précisément recherché à cet emplacement stratégique. Les jeux de mots et l'humour bon enfant surgissent ainsi à tout moment, avec tantôt de réelles bonnes trouvailles, mais le plus souvent selon un fond grand-public plus convenu. Ce tome 2 s'avère cependant un bon biais promotionnel et didactique en faveur de l'élément maritime. Le fan de régates qui passerait à côté ne sait pas c'qu'y perd (skipper...).
