L'histoire :
Autriche 1990. Ulli Lust a 23 ans et vit à Vienne où elle essaie de faire carrière en tant qu'illustratrice. Pour faire bouillir la marmite, elle enchaîne les petits boulots et bénéficie de quelques aides sociales. Rien de folichon ! Son fils Philipp, âgé de 5 ans, vient chez ses grands-parents. D'ailleurs, c'est samedi et Ulli vient voir son enfant. Elle ne viendra pas seule. Elle est accompagnée de son nouveau petit ami, Georg, un homme de presque 20 ans son cadet, qui est acteur dans une petite troupe de théâtre. Sur le chemin, Ulli et Georg prennent un auto-stoppeur. Le trajet se déroule sans encombres, jusqu'à ce que la jeune femme annonce à Georg qu'elle va se marier... avec un kurde, pour qu'il ne soit pas expulsé. Georg accepte mais sort de ses gonds quand elle lui annonce que cette union va lui rapporter 30 000 shillings soit environ 8 000 Euros. Pour Georg, elle peut l'épouser mais gratuitement. Déboussolé, l'auto-stoppeur demande à être déposé un peu plus loin. Les retrouvailles entre Ulli et son fils Philipp sont joyeuses. En attendant que le repas soit servi, Ulli emmène Georg et Philipp chez Mémé qui habite juste en face...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une jeunesse débridée entre drogues en tous genres et escapades amoureuses, on pouvait imaginer Ulli Lust installée dans une vie totalement rangée. Elle est désormais en couple avec Georg, un homme plus âgé qu'elle, et a un fils, Philipp. Que nenni ! C'était sans compter sur cette rencontre fortuite avec un jeune immigré nigérian rencontré dans un parc à Vienne. Un véritable étalon qui, avec son sexe massif, la pénètre dans tous les sens (elle qui ne sent rien avec le petit pénis de Georg). Décidément, c'est 3615 ULLI (#balancetavannedesannéesMINITEL). Dans cette bio, Ulli nous dévoile sa vie de femme libre pleinement assumée. Une forme d'impudeur ? Une catharsis ? On ne sait trop rien et c'est là où le bât blesse, le pavé n'est qu'une suite ininterrompue de parties de jambes en l'air (qui, au passage, sont ce qui est graphiquement de plus réussi) et de questionnements personnels... sans avoir pour autant des éléments de réponses. Ce qui, au bout des plus de 300 pages, est ennuyeux, à la longue. Graphiquement, l'autrice autrichienne (une autriche ?) réalise un dessin qui manque de souffle et reste répétitif, à part dans les scènes de cul bien inspirées. On reste sur notre faim sur cette bio qui n'a ni queue, ni tête et qui aurait pu être bien plus rock 'n roll tant les sentiments et les sensations d'Ulli sont passées à l'as. #Balancetonfeeling !