L'histoire :
Emile Zola naît d’un père italien et d’une mère française en 1840. Installée à Aix en Provence, la famille connait très vite la misère avec la mort du père. Zola va alors sur Paris pour mener des études d’avocat. Il échoue deux fois au baccalauréat. Après quelques petits travaux, il devient chef de publicité pour les éditions Hachette. Il finit par démissionner en prenant la plume avec son premier livre : La confession de Claude. Menant une vie de bohème et ne roulant pas sur l’or, Zola finit par rencontrer sa future épouse qui lui restera toujours fidèle : Alexandrine. Marqué par le style de Balzac et sa fameuse Comédie humaine, il décide de créer de la même manière une série de romans sur la lignée maudite des Rougon-Macquart. Pas moins de vingt romans sur les souffrances du peuple, victime de la misère et d’une société qui écrase les petits. L’aventure littéraire était née…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Henrik Lange continue d’illustrer cette série sur la culture « pour les nuls ». Après les deux 90 livres cultes à l’usage des personnes pressées, l'auteur s’intéresse cette fois aux auteurs eux-mêmes. Emile Zola, célèbre écrivain français du XIXème siècle, est donc à l’honneur sur cet album. L'illustre défenseur d’Alfred Dreyfus avec son J’accuse ou le créateur de la saga familiale des Rougon-Macquart, méritait bien une œuvre sur sa vie et sa production. Le procédé est simple, voire simpliste : Katarina présente les grands évènements biographiques de Zola tout en y ajoutant quelques anecdotes insolites ou des citations fortes de l’auteur. Entre ces éléments de vie, chaque œuvre de l’écrivain est résumée en une page, notamment les vingt romans de la série des Rougon-Macquart. Même si l’on peut apprendre quelques informations intéressantes sur Zola, le tout est très léger et peu stimulant. Selon une narration systématique et très lassante, les planches s’étalent sur toute la page et le dessin est uniquement en ombres chinoises. Il est amusant de reconnaître quelques grands personnages de l’époque à travers leurs ombres, comme Victor Hugo, Napoléon III ou Dreyfus, mais le parti-pris graphique devient rapidement répétitif et sans vie. A l’image du dessin, le texte est superficiel. Les résumés des œuvres de Zola ne donnent pas vraiment envie de lire ses livres, sans compter que les résumés ultra condensés se limitent aux principales péripéties de chaque œuvre et dévoilent sans vergogne la fin des romans ! Quelques petits moments cocasses de la vie de Zola tirent toutefois leur épingle du jeu. Sinon, on a presque l’impression de lire un exposé scolaire sans âme et très sage. L’image du pauvre Emile Zola, avec son style naturaliste extrêmement réaliste et d’une puissance rare, est totalement occulté. Si vous voulez (re)découvrir Zola, (re)lisez plutôt Germinal ou L’assommoir et ne soyez pas pressés…