L'histoire :
Simon, un jeune Anglais de 14 ans, est chargé par sa mère d'apporter un gâteau à l'une des habitantes du quartier contre de l'argent. Mais en chemin, il croise 3 jeunes qui le recrutent pour effectuer des corvées et en profitent pour manger son gâteau. Il n'a plus trop le choix que d'accepter et se retrouve à faire les courses pour une diseuse de bonne aventure. Celle-ci lui révèle alors qu'il va vivre de grandes choses, s'il parie sur Black Caviar lors de la Royal Ascot, la grande course de chevaux d'Angleterre. Ce qu'il fait, avec toutes les économies de son père. Il gagne alors plus de 16 millions de livres. Étant mineur, il a besoin de la signature d'un de ses parents pour encaisser l'argent. Mais alors qu'il rentre chez lui pour annoncer la bonne nouvelle, la police est là, sa mère est gravement blessée à la tête et son père est introuvable. Il part alors à la recherche de son père, avec un homme mystérieux, ami de sa mère. Au même moment, une baleine nommée B-52 effectue sa dernière migration annuelle au large du Royaume-Uni...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La couleur des choses est un ouvrage sacrément étonnant au premier abord. L'édition est soignée, mais le traitement graphique est... particulier. L'histoire est entièrement racontée en vue du-dessus, sans perspective. Les personnages sont alors représentés par des points de couleurs. On oscille entre narration et infographies pour une meilleure compréhension des éléments de l'histoire. Loin d'être malaisée, la lecture est certes déroutante, mais agréable. Les personnages sont attachants bien que – par définition – dénués d'expressions faciales. Si bien qu'on est happé par l'histoire et qu'il est difficile de reposer le livre avant la fin. Les pages se tournent toute seules, alors que l'on suit les aventures palpitantes et drôles de ce point orange. Bien que le dessin ne soit pas le point fort de l'album, les techniques utilisées pour nous décrire les situations sont toutes différentes et inventives. Certains éléments sont tout de même dessinés avec plus de détails. C'est ce qui fait le charme de ce livre : la même histoire racontée de façon classique n'aurait probablement pas eu autant de saveur.