L'histoire :
Un père et son fils arpentent un paysage brûlé et abandonné. Ils sont en route vers la mer. Ou bien peut-être y sont-ils déjà allés ? Peut-être ne cherchent-ils qu’à trouver le bonheur. Leur faudra-t-il traverser l’enfer pour y parvenir ou tout ça n’est-il qu’un rêve ? Un rêve sans fin ni commencement. Un rêve dans lequel un père et son fils explorent non seulement un paysage déserté mais aussi leur propre paysage intérieur, bardés de toutes leurs questions... des questions le plus souvent sans paroles.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela ne nous arrive pas souvent : nous avons copié-collé dans la partie résumé ci-dessus le court texte de présentation de l’éditeur concernant ce bouquin, tout simplement parce que nous, nous n’avons rien compris à ce petit bouquin. Les personnages minimalistes avec une tête énorme et un bec d’oiseau évoluent ici à travers des territoires arides et ravagés où il leur arrive des trucs… ou pas. Une tempête nucléaire. Un train. Un dément proche du cadavre. Un fou qui tire à l’arbalète depuis un bunker. Le vide avec des tâches. Et le tout est chapitré (13 chapitres) sans transition ni logique apparente. Le suédois Henrik Lange s’est inspiré de poèmes de son compatriote Pär Lagerkvist, tirés du recueil Pays du soir et de nouvelles issues de Contes cruels. De fait, les séquences qu’on feuillette plus qu’on ne les lit sont charbonneuses, radicalement neurasthéniques, contemplatives de la fin de la raison, mais surtout d’un hermétisme rare. L’éditeur précise encore que ça se situe quelque part entre La route de Cormac McCarthy (un road trip post-apocalyptique et nihiliste) et la Divine comédie de Dante Alighieri (qui cause surtout de l’apocalypse et de l’enfer). Tout cela ne procure certes pas une joie de vivre extraordinaire. Si vous aviez l’intention de vous pendre aujourd’hui, n’oubliez pas de lire ce bouquin juste avant !