L'histoire :
A l’âge de 10 ans, Daniel est persuadé que les fées existent. Il a vu les photos des « fées de Cottingley », sans savoir qu’il s’agit d’une mystification et il les traque donc dans la nature, avec son filet à papillon. Il finit par comprendre, avec les années. Mais la possibilité du surnaturel ne le quittera plus. Alors qu’il est jeune adulte, il se rend en voiture chez ses parents, pour les vacances. Chemin faisant, sur une route de campagne dégagée, il lui semble soudain voir apparaître une « forme » fantomatique sur le bas-côté. Il fait une embardée et s’arrête à quelques mètres de la chaussée, dans un champ. Evidemment, il n’y a rien ni personne alentours… mais sa voiture refuse de repartir. Terrorisé, il arrête la première voiture venue et demande à être conduit à la ville la plus proche, pour y trouver un dépanneur. Il arrive ainsi à El Cruce, où son chauffeur récupère son gamin à l’école. Autre phénomène : des symboles étranges ont été écrits sur le mur de l’école, accompagné de la phrase : « Ils sont tout près, c’est un secret ». Daniel est définitivement intrigué. Il décide de profiter des 3 jours que nécessite la réparation de sa voiture pour enquêter. Il rencontre alors Juan, un jeune homme qui lui fait d’incroyables confidences. Est-il uniquement victime d’une forme de paranoïa ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors, les OVNI : mythe ou réalité ? C’est la question à laquelle se confronte (et nous confronte) le personnage central de ce petit roman graphique en noir et blanc. D’emblée, Daniel est présenté comme sensible aux phénomènes surnaturels. Aussi, la petite mésaventure à laquelle il est soudain confronté, dans ce patelin paumé d’Espagne, le conforte dans l’idée que les aliens existent et qu’ils sont là, proches, tapis aux yeux de nos contemporains, mais bel et bien actifs et ouverts à une prise de contact. Tout au long de ses rencontres, des témoignages recueillis et de ses investigations, son auteure ibérique Anabel Colazo nous offre un melting-pot des infos sur le sujet. Le premier mystère à Roswell, la classification des rencontres (du 1er type, du 2ème type, jusqu’au 5ème type), qu’est-ce que le « mothman », pourquoi 1% de la population dit avoir été enlevée par des soucoupes volantes ? Tout cela est-il le fruit de moments de paranoïa, compréhensibles chez tout un chacun ? Ou d’une conspiration mondiale réelle connue de quelques initiés ? Ça papote, ça intrigue, ça suspecte, ça subodore… mais il ne se passe au fond pas grand-chose. Un peu à la manière des films Le projet Blairwitch ou Signs, on attend longuement qu’un acte déclencheur se produise… et on ne dira pas s’il se produit, ou pas, afin de ne pas spoiler. Le dessin particulièrement minimaliste et stylisé n’aide pas non plus à s’enthousiasmer pleinement par ce sujet certes accrocheur, mais qui tourne essentiellement autour du pot. Restons tout de même vigilants. Car ils sont tout près et c’est un secret.