L'histoire :
Zérocalcare, Secco, Katja et Sanglier courent désespérément dans la rue. Ils se dirigent en direction d'un lieu de rendez-vous, mais le bus n'est pas là : Grosconnard les a abandonnés comme des chiens au bord de la route...
Présent. Secco est entouré de zombies qui veulent le croquer. Heureusement, Katja est là pour leur couper la tête avec sa machette géante...
Dans un appartement du quartier de la Rebbibia, Zerocalcare joue à un jeu vidéo de zombies avec son pote Secco, sous l'œil médusé de Katja et d'un cochon poilu. On sonne. Toute la bande ouvre la porte et c'est Ed Paturnia qui leur apporte des gâteaux. Il les informe que dehors, c'est le chaos : on a recensé 36 survivants dans le quartier, répartis dans 9 appartements. Il a une bonne nouvelle : il a la clé du bus 341 et leur donne rendez-vous demain matin pour mettre les voiles et quitter les lieux infestés de zombies !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rebibia, c'est LE quartier de prédilection de Zérocalcare à Rome, là où il vit. Bref, il connaît le coin comme sa poche. À l'image de ses précédents albums, Oublie mon nom (la biographie) et Kobane Calling (le reportage), Zerocalcare explore un nouveau genre : le zombie, inventé par Georges A. Romero et remis au goût du jour par Walking Dead en le passant à sa moulinette créative. 12 heures plus tard, le matin des morts-vivants se suit non sans encombres, avec des flashbacks incessants qui nuisent à la lecture. Des références à la pop culture et autres domaines sont glissés ci et là (Ken le Survivant, Streetfighter, la série Greys anatomy, le film Into the wild, la chanson Lemon Tree de Fool's garden ou traduction française oblige à Michel Sardou et Dorothée !) Les textes de Zerocalcare ne sont pas sans intérêt, avec des petits délires et autres digressions, mais tout part trop facilement à vau-l'eau : son propos se prête mal au format BD. Graphiquement, le trait du dessinateur italien est énergique et s'en sort plutôt bien dans les scènes d'action en mode slasher. Bref, cet album est à réserver surtout aux tifosi de Zerocalcare, voire aux dingos des morts-vivants, mais il aura du mal à conquérir les autres.