L'histoire :
Rosie est au collège. Elle a une petite sœur qu’elle supporte plus ou moins, selon les jours et ses humeurs ! Comme beaucoup de parents actuels, ses parents sont peu disponibles. Ils jonglent entre le travail et la vie de la maison. Sa mère se plaint du comportement de Rosie : elle râle sans cesse, est toujours insatisfaite, peu souriante... Pas de doute elle souffre du syndrome dit de la puberté ! Pendant ce temps, Rosie se pose des questions existentielles, voir obsédantes, et surtout sans réponses ! Et pourquoi les adultes décident de tout ? Et pourquoi les trucs qui ne la regardent pas sont toujours les plus intéressants ? Bref la vie est trop dure et tellement injuste… et l’adolescence, quelle vilaine période !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ada & Rosie recueille des petites tranches de vie ordinaires illustrées avec beaucoup d’humour. Les personnages ont une tête de cochon (on est dans le thème bougon !), seules les 2 fillettes sont nommées. Les parents, ici, n’ont pas de nom, c’est une volonté de l’auteure pour axer l’attention sur l’enfant. Cependant, ces petits bouts de vie mis en avant traduisent des réflexions et questionnements d’une mère et les relations établies avec ses enfants. En effet, fortement inspirée par sa propre vie et ses filles, Dorothée de Montfreid livre des anecdotes, certes banales, mais drôles, à travers des mots d’enfants et d’ado. Elle porte un regard réaliste et touchant et livre une BD intimiste et à la fois légère. Bien que simple, son trait est parfaitement adapté à l’idée de départ. Grand nombre de ses planches ont été auparavant publiées sur le site de Libération pour lequel elle illustre depuis un peu plus de 2 ans les aventures de Ada & Rosie. Elle puise également son inspiration auprès d’auteurs comme Franquin, Marion Montaigne ou encore Riad Sattouf. On s’amuse de cette couverture à l’image des Beatles et de la fameuse pochette du disque Abbey Road. Dorothée de Monfreid est un peu féministe, mais elle avoue que, parfois, la liaison entre cette création et son rôle de mère est parfois contradictoire. Elle en joue d'ailleurs dans ses historiettes. Une chose est certaine : elle croque la vie de joyeuse façon !