L'histoire :
Paris, mars 1922. Un homme marche dans la rue lorsqu’il entend, provenant d'un égout, une étrange musique, un air de la chanson de Craonne. Soudain, des hommes qui le suivent tentent de l’assommer. Blessé, celui-ci s’enfuit à toutes jambes et tire sur l’un de ses poursuivants. Les autres répliquent, mais ne parviennent pas à le toucher. Sur cet entre-fait, deux policiers à vélo entendent les coups et rappliquent illico-presto. Ils observent la scène de poursuite ainsi que les poursuivants qui s’enfuient en voiture en emmenant leur collègue mort. Au même moment, Adèle Blanc-sec, chez elle, fait face à une terrible rage de dents. Rien n’y fait pour calmer la douleur, même pas un verre de Pisco. Elle reçoit alors un courrier envoyé par Chalazion, dans lequel il lui demande son aide. C'est visiblement une question de vie ou de mort. Au quai des Orfèvres, le commissaire Laumanne entend la déposition des deux policiers témoins de la rixe survenue quelques heures plus tôt et du décès d’un des hommes. De plus, il apprend par le journal la sortie de prison du « dentiste ». Après dix ans passé sous les verrous, le dentiste semble vouloir reconstituer son équipe. Or il semble que quelque chose ait mal tourné cette nuit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce 8ème opus, Jacques Tardi nous plonge une fois encore dans une aventure étonnante aux multiples rebondissements, jouée par des personnages aux rôles bien définis. La simplicité n’est certes pas de mise pour lui, qui rajoute dans son intrigue principale de nombreuses ramifications distinctes, mais qui finissent toujours pas se recroiser à un moment donné de l'histoire. Les personnages divers et variés, parfois sans importance, peuvent à tout moment devenir une clé de l’Histoire. Ici, Adèle échappe une énième fois à la mort et plonge dans une intrigue qui va la mener vers une étonnante surprise pour elle, mais aussi pour ceux qui veulent se débarrasser d’elle. Tardi aime faire naviguer le lecteur dans un imbroglio de situations excentriques. Il aime aussi ajouter, à chaque fois, un animal (voire plusieurs) étrange, qui donne à l’aventure son aspect fantastique. Ici, les limules (vous chercherez sur wikipedia). Il plonge le lecteur dans le Paris des années 20 et retranscrit parfaitement l’ambiance de l'après-Grande-Guerre. L’histoire se termine d'ailleurs dans les profondeurs de Paris... mais on n'en dira pas plus. Vite, on se jette sur la suite !