L'histoire :
Adèle Blanc-Sec se trouve congelée. En effet, depuis l’année 1912, elle dort tranquillement dans un bain glacé, dès lors que Félicien Mouginot l’a mis en hibernation. Les années passent, avec leur lot de catastrophes pour les uns et les autres. Ainsi, 1914 annonce le début de la Grande Guerre et le flot continu d’hommes qui alimentent le front. Lucien Bindavoine en fait partie, le voilà en première ligne en tant que soldat de 2ème classe. Pendant ce temps, Adèle dort chez Mouginot. Mais lui est mort et il était le seul à connaitre le procédé de réveil... elle n’est pas prête de se réveiller. Au front, le soldat Bindavoine fait preuve d’un courage terrible. Au milieu des bombes et des trous d’obus, il n’a plus qu’une idée en tête : se sortir de cette guerre absurde. Pour ce faire, il s’entaille le bras et se colle un pansement gangrené. En cet instant, les bombardements l’obligent à se mettre à l’abri sous terre. Il déambule, perdu dans les tranchées, et pénètre dans une casemate pour se cacher. A l’intérieur, il va faire la connaissance d’une étrange statue qui parle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec cet album, Jacques Tardi nous entraîne dans le Paris de la Première Guerre Mondiale. On y suit le parcours périlleux du soldat de 2ème classe Brindavoine. L'aventure fait suite directe à l’album précédent Momies en folies, dans lequel Adèle finissait congelée dans une baignoire. Cette fois, Tardi repose son intrigue sur les épaules de Brindavoine, personnage sans grand envergure, mais qui va devoir affronter de drôles de démons pour sortir Adèle de la glace. Lui-même, d’ailleurs, ne sait pas comment il va s’y prendre. On comprend rapidement que la momie d’Adèle veille au bon déroulement de l’histoire et qu’il n’est que le pantin de service. Cela étant, Adèle reste toujours en danger car certains personnages comme Dieuleveult veulent sa mort. Dans le même temps, afin d’élargir l’intrigue à la mafia new-yorkaise, Tardi fait intervenir moult personnages, comme Otto Lindenberg, déjà connus grâce à l’album Adieu Brindavoine. Comme à son habitude, les événements et les intrigues se percutent dans un méli-mélo parfois difficile à suivre... Son style graphique original ajoute néanmoins à la qualité du scénario de fond. Pour Adèle, les intrigues se suivent mais ne se ressemblent pas. En tout cas, les événements s’enchaînent à chaque album, donnant toujours du grain à moudre aux lecteurs.