L'histoire :
Une fois de plus, Alix désobéit à sa mère pour aller jouer dans la foret. Sur le chemin, il aperçoit un louveteau qui s'est coincé la patte dans une racine. Apprivoisant l'animal sauvage, Alix réussi à s'approcher et à le libérer. A la vue de la louve grognant, Alix prend peur et retourne en courant aussi vite qu'il le peut vers sa maison. Sa maman folle d’inquiétude le sermonne et profite pour montrer son autorité à la sentinelle qui est incapable de garder son fils à l’œil. Le soir même, Astorix, son père rentre et indique à Alix qu'il doit quitter la maison pour suivre son chemin initiatique. Le jeune garçon a le choix entre l'école druidique ou aller vivre chez son oncle. Sans hésitation Alix choisit son oncle. Trois ans plus tard, sur la ligne de fortification séparant les provinces romaines du territoire helvète, Jules César apprend que ces derniers contournent ses fortifications pour se rendre non loin de la cité de Tolosates (Toulouse). Le proconsul comprend qu'il est dangereux pour Rome d'avoir un peuple hostile et belliqueux aux frontières d'une province riche en blé. Les principaux chefs de clan se réunissent à Bibracte pour discuter de la menace Helvète. Alix réussit à glisser dans la foule et comprend rapidement que deux hommes proches de son père complotent contre lui.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alix est l'un des héros gaulois de la fin des années 50, à qui l'auteur Jacques Martin a donné vie. Les auteurs Laurent Libessart au dessin et Marc Bourgne au scénario nous livrent aujourd'hui le début du commencement de la vie du jeune gaulois, selon une orientation graphique et narrative plus tournée vers la jeunesse. Le récit est plutôt intéressant, beaucoup moins verbeux que sa série-mère et se déroule à bon rythme. Le personnage d'Alix est déjà charismatique, fougueux et touchant dans son début d'amourette avec la jeune Flavia, fille du légat Graccus. Sa relation avec les loups, utilisée comme une mise en garde ou une protection, est aussi bien développée et intéressante. Le dessin de Laurent Libessart donne clairement un aspect enfantin à l'album. La première impression est que cette série est uniquement destinée à un public d'enfant ou de pré-ados – ce qui n'est pas le cas : les adultes apprécieront tout autant. En fin d'album, un dossier pédagogique très complet revient sur la reconstitution historique précise, à laquelle se sont attachés les auteurs. Au fil de ses séries, Libessart est en effet devenu un spécialiste de la culture gauloise, et il le prouve encore aujourd'hui. Cela dit, il est toujours délicat de dériver des héros existants sans donner le sentiment d'une unique exploitation commerciale. Difficile de reprocher aux auteurs la reprise de ce mastodonte, même si d'autres arts comme la musique ou le cinéma resservent souvent la même soupe par des reprises ou des « reboot ». Ainsi à l'instar du Petit Spirou, de Kid Lucky, de Gastoon ou encore de la série Samourai (chez Soleil), la série Alix a désormais sa série dérivée « Origines ».