L'histoire :
9 juin 53 avant notre ère, plaine de Carrhes. Le jeune Alix et son père subissent une cuisante défaite. Le père d'Alix meurt sous les flèches ennemies et Alix est emmené à Khorsabad. Décembre An 11 avant notre ère, Ninive. Alix Graccus et son ami Achoris assistent à une pièce de théâtre. Un spectateur commence à haranguer la foule. Les spectateur en viennent aux mains et une bagarre générale s'installe. Un coup de poing assomme littéralement Alix qui se retrouve accompagné de ses amis devant le seigneur Barzapharnès... qui a lui-même provoqué la bagarre pour exfiltrer tranquillement le Sénateur. Osacès, l'eunuque du monarque, prend la parole et l'informe que son maître va déclencher une guerre contre Rome et ses alliés. Barzapharnès a besoin d'or pour soulever une armée et l'eunuque soupçonne Alix et ses comparses d'être là pour voler le fabuleux trésor caché dans la forteresse de Khorsabad... Alix est attaché et fouetté dehors pour révéler l'endroit où se situe Khorsabad. Alix ne dit rien et son ami Achoris voit sa tête posée sur un billot et un bourreau le décapite !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'histoire qui lie la scénariste Valérie Mangin à l'univers de Jacques Martin a commencé avec la lecture de l'album Le Dieu Sauvage en 1985, quand elle a découvert le latin au collège. Elle ne se doutait pas qu'elle poursuivrait un jour cette œuvre avec un Alix plus âgé, en jouant avec le mythe ! À l'image de la Forêt carnivore qui faisait référence à Vercingétorix, L’Esclave de Khorsabad se réfère au tout premier album de la série Alix l'intrépide. Comme jadis Cédric Hervan, Christophe Simon (tous deux au dessin) et François Maingoval (au scénario) avaient déjà rendu un vibrant hommage au jeune gaulois avec C’était à Khorsabad. Ici, la scénariste de l'excellente trilogie Abymes montre une nouvelle fois sa capacité à développer un récit riche en rebondissements et en enseignements, avec des textes toujours pertinents, justes et... documentés. Thierry Demarez lui répond par un dessin précis et formidable. La Citadèle de Sargon, tout comme les séquences de poursuites ou de batailles, sont d'une beauté absolue. La chaleur du désert, tout comme le blanc manteau neigeux, bénéficient des couleurs chaudes et glaciales de Jean-Jacques Chagnaud. Le prochain tome portera un titre prometteur : Le disque d'Osiris. Nul doute que les auteurs d'Alix Senator sauront creuser une nouvelle fois leur propre sillon dans ce récit aux accents égyptiens.