L'histoire :
Rome, an 12 avant J.C. Alors que la ville impériale est sous la coupe de l’empereur Auguste, on apprend la mort d'Alix. Titus est désemparé, tout comme la foule nombreuse qui s'est massée devant le sanctuaire. Alix n'est pas mort. Le bien-nommé Préfet Barbarus l'a capturé avec son fils Kephren et l'a enfermé dans le tombeau d'Auguste, avec une simple jarre d'eau, pour que leur mort soit lente et douloureuse. De son côté, Livie fomente un plan machiavélique en compagnie des adorateurs de la brûlure de Cybèle : elle sait qui a la Cybèle d'Orichalque, celle qui promet la puissance et l'éternité. En s'en emparant, elle souhaite régner sur l'Empire et sur Rome. Titus regagne ses appartements en compagnie d'Auguste et tombe nez à nez avec Enak qui lui apprend qu'Alix et Kephren sont bien vivants et sûrement à Rome ! Ces funérailles n'étaient donc qu'un simulacre. Auguste soupçonne même sa troisième épouse, Livie, d'être derrière tout ça. Il va falloir jouer serrer. Livie ne doit pas savoir qu'ils connaissent la vérité sur Alix et Kephren, sinon ils pourraient bien ne jamais les revoir entiers...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà le 7ème tome d'Alix Senator, spin-off de la série Alix. Aux commandes, Valérie Mangin et Thierry Desmarez ont su injecter du sang neuf dans cette série presque aussi vieille qu'Hérode ! Dans ce nouvel épisode qui clôt le second cycle, la scénariste-historienne montre toute l'étendue de sa connaissance du monde antique, avec une infinité de détails, laissant peu de place à l'anachronisme ou aux digressions. Certaines fois, d'ailleurs, ce surplus d'authenticité freine les scènes d'action et la tension dramatique. Ce qui importe finalement, car la lecture nous plonge littéralement dans cette Rome faite de manipulations politiques, de tragédies humaines et obnubilée par les croyances divines. La cruauté et le sanguinolent, dignes des séries péplum Spartacus ou Rome ne sont jamais bien loin. Oui Alix a bien grandi ! Au dessin, Thierry Desmarez, comme à l'accoutumée, parvient à nous embarquer avec ses décors soignés et ses personnages bien croqués. Il est bien aidé en cela par les couleurs précises de Jean-Jacques Chagnaud. Pas besoin d'attendre les calendes grecques pour voir la suite, la Cité des poisons sortira de terre en novembre 2018...
