L'histoire :
Rouletabille est dérangé en plein travail par Sainclair, Schenbock, Benjamin et Charmante, accompagnés de la Chenille d’Alice aux pays des Merveilles. Ils profitent d’un peu de répit, mais cela ne va pas durer. Alors que Benjamin ratatine Sainclair aux cartes, Charmante met les pattes dans le plat et apprend au jeune homme que Lord Schenbock avait la même clé que lui. C’est un grand méchant du nom de Cornelius Kramm qui la lui a volée, après l’avoir tué, et après avoir tué les propres parents du jeune Blackstone, dont Schenbock était l’ami. Ca fait beaucoup d’informations pour le garçon, furieux, qui renvoie tout ce petit monde hors du « Mystère de la Chambre Jaune ». Ils reviennent au manoir et Schenbock reprend son apparence de fantôme. Benjamin lui fait une scène devant Mrs Tumble, qui fuit, effrayée à la vue de la Chenille. Enervé, il souffle sur sa clé qui se met à vibrer, cherchant sa « sœur » qui semble se trouver dans l’Odyssée d’Homère. Les aventuriers embarquent alors dans l’épopée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un an après le premier tome, voici une deuxième aventure du jeune Benjamin Blackstone au pays des livres. Des péripéties à rebondissements au fil des grands classiques de la littérature d’aventure : voilà une idée amusante et intéressante. Bien entendu, c’est quelquefois tiré par les cheveux et souvent fouillis, mais ne boudons pas notre plaisir quand, dans la même aventure, on croise la méduse, des loups garous, des créatures modifiées par le Docteur Moreau et son altesse le grand Chtulhu lui-même… C’est jouissif. On s’amuse à reconnaître les indices des livres évoqués. Les plus jeunes lecteurs trouveront en 3ème de couverture un topo sur les livres qui ont inspiré Nicolas Perge et François Rivière. Ici, en plus d’Alice et de Rouletabille, les héros devront se mesurer donc aux personnages de l’Odyssée d’Homère, du Cirque du Dr Lao de Charles Finney, Le Mystérieux Docteur Cornelius de Gustave Le Rouge, L’appel de Cthulhu de H.P. Lovecraft… Côté scénario, on en apprend un peu plus sur le jeune Benjamin, ses parents et sa clé, et le garçon est un peu plus proactif que dans le premier tome. Si les dialogues semblent quelquefois incongrus, le tout se tient bien mieux que dans le premier tome. Le dessin de Javier Sanchez Casado est toujours très agréable, avec beaucoup de mouvement et une grande variété de plans. Les ambiances des différents mondes littéraires sont très expressives et, disons, enveloppantes. L’univers visuel de cette série est déjà bien ancré, le rythme est haletant… reste à trouver un ton plus audible pour trouver une réelle identité.