parution 27 avril 2016  éditeur Casterman  Public ado / adulte  Mots clés Policier

Black Dog

Un immigré polonaise accepte de travailler pour un parrain mafieux et se retrouve piégé par un engrenage fatal. Loustal revisite l’excellent Noir de Götting, en moins bon…


Black Dog, bd chez Casterman de Götting, de Loustal
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Casterman édition 2016

L'histoire :

Par une chaude journée d’été, la société Gordon Cooling reçoit un coup de fil de la riche, jeune et bien roulée Mme Deville, pour une panne de climatiseur. Pour la troisième fois du mois, c’est Pancho qui va intervenir, fin heureux d’avoir été « encore » appelé. Mais une fois sur place, il trouve son amante en pleurs au bord de sa piscine : son gros chien noir flotte entre deux eaux, noyé, lesté par une jante de voiture. Que s’est-il passé ? Quelques jours plus tôt, l’immigré polonais Stefan Slovik est encore mécano chez Joe’s Garage, pour 50$ par semaine. Monsieur Deville et ses hommes de main arrivent alors avec une voiture fumante sous le capot. Le verdict de Joe est simple : c’est la culasse. Il faut aller chercher la pièce à Esperanza… mais pas maintenant, car c’est l’heure de déjeuner. La réparation va donc prendre quatre bonnes heures, malgré l’offre de payer du riche Deville. Deville se retrouve contraint d’aller à la cafeteria d’en face. Volontaire, Stefan prend secrètement l’initiative d’aller cherche la pièce et de la remplacer durant le déjeuner. Agréablement surpris par cette initiative Deville le remercie en lui laissant sa carte de visite, pour de futurs petits « jobs ». De son côté, Joe remercie Stefan en le virant illico : dans son garage, c’est lui qui décide. Stefan se retrouve donc au chômage. Après une expérience foireuse de plongeur dans un resto chinois – qui traite cet immigré polonais comme une sous-merde – Stefan se décide à appeler Deville. Le puissant parrain lui offre un flingue, une photo et la somme de 2000$ pour exécuter un contrat…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

En janvier 2012, Jean-Claude Götting publiait Noir, un petit bijou de polar… noir, situé dans les années 50, maîtrisé, glauque et parfaitement immersif. Quatre ans plus tard, Loustal convainc son ami d’en faire déjà une adaptation, mais à une époque plus contemporaine (les années 70 et 80) et en couleurs. Quelle idée bizarre… étant donné que la première version était, déjà, on ne peut plus aboutie. En revisitant cette histoire, Loustal voulait transformer « un film roumain muet en noir et blanc » en « production hollywoodienne ». Ouille, le constat est plutôt inverse : on passe d’un roman graphique génial à une resucée superfétatoire. On retrouve donc notre héros immigré polonais, attiré par l’argent facile, embarqué dans un contrat qui dépasse ses compétences. L’enchainement des faits aboutit évidemment aux issus tragiques, dont la mort du chien Noir (en anglais Black dog… il y avait sans doute matière à faire plus inspiré en matière de titre). Hélas donc, si l’intrigue tient toujours son lecteur en haleine, en raison d’une trame de base excellente, on rétrograde clairement sur le plan graphique. Le redécoupage, les nouveaux cadrages n’apportent rien… l’ajout de la couleur et de la clarté semblent inadéquats à ce récit qui n’en réclamait surtout pas. On y perd grandement en ambiance hard-boiled, et la griffe naïve-basique-enfantine de Loustal ne permet pas d’y gagner quoi que ce soit.

voir la fiche officielle ISBN 9782203096233