L'histoire :
Une mystérieuse combattante quitte une forteresse montagnarde et traverse mille contrées, mille périls, afin d’arriver, au bout de quelques semaines, à la sulfureuse cité portuaire de Boca Nueva. Quelle est son objectif ? A ce moment, l’alchimiste Melville vit ses dernières minutes. Il est attablé avec son gentil apprenti Luis autour d’une bonne soupe, lorsque tous deux entendent des bruits de pas désordonnés à l’étage. Melville comprend aussitôt ce qui se trame. Il barricade la pièce et s’empresse de confier à Luis un paquet caché dans une statue creuse. Puis il lui ordonne de fuir sans se retourner, et d’aller remettre ce paquet à un ami de confiance, le policier Riggs. En une seconde, Luis se retrouve évacué par un tuyau d’égout, non sans emporter au passage quelques fioles de substances alchimiques. Tandis qu’il fuit, il entend au loin la détonation fatale qui tue son maître. L’exécuteur n’est autre que Marlat Orlov, un mercenaire au service des basses besognes de Vesper, une haute magistrate de la cité, particulièrement corrompue. Il était urgent de faire taire l’alchimiste sur sa prodigieuse invention : le feu en poudre ! Riggs, quant à lui, enquête toujours sur la mort de son ex-partenaire, et il en profite pour former sa nouvelle recrue, le gentil Ese…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après 2 ans d’absence, un laps de temps sans doute nécessaire à la confection de la grosse centaine de pages de ce tome 2, Boca Nueva reprend là où nous l’avions laissé. Cette aventure aux confins du polar mafieux, de l’heroïc-fantasy humoristique et du zoomorphisme trondheimien, peine à rentrer dans les cases. Nous pouvons y suivre, par séquences alternées, mais convergentes vers une trame finale unique, les magouilles au sommet d’une cité portuaire corrompue, les exactions d’exécuteurs, la cavale d’un apprenti aux abois, et surtout les tergiversations alcoolisées de l’enquête bégayante d’un trio de flics pas forcément très au point, mais volontaires et plutôt décontractés. La bonne surprise du tome 1 de mise en place est passée, ce tome peine un peu à trouver son dynamisme narratif. On peut notamment regretter quelques longueurs, des circonvolutions pas forcément utiles au développement de l’histoire… et pâtissant par moment d’un dessin plus rapide/approximatif (la scène des marionnettes et la colère de Fania). Entièrement réalisé en duo par Younes Benchaieb et Sylvain Almeda (qui fait quoi ???), l’ensemble demeure cependant frais et divertissant, plein de bonne humeur et jonché d’idées qui sortent des sentiers battus. Un tome 3 est au programme, sans doute pour boucler le cycle.
