L'histoire :
Lou fait un rêve étrange, dans lequel elle voit deux petites filles jouer dehors avec une cage à oiseau. L’une des deux ouvre la cage et prend le petit oiseau rouge. Ensemble, elles se rendent dans leur maison, tandis qu’une chanson flotte dans les airs. Les deux petites filles montent l’escalier. Mais arrivée à la dernière marche, l’une trébuche, relâchant le petit oiseau. Celui-ci rentre dans une pièce dans laquelle se trouve une femme se tenant devant un miroir. Il s’agit de la mère des deux petites filles. La plus jeune l’interpelle pour lui dire que sa sœur a laissé s'échapper l’oiseau. La femme se retourne alors, sans visage, entourée de flammes, tandis que se tient à côté d’elle le petit oiseau et le chat noir. Soudain, Lou se voit dans le miroir entourée de flammes, elle aussi, avant que l’oiseau ne détruise le miroir... Début de matinée. Lou et sa copine Nath se rendent au lycée. Elle sont rejointes par Nassim qui a apporté son appareil photo, avec lequel il mitraille les filles dans la rue. Lou aperçoit alors au coin d'un arbre la femme sans visage de son rêve. Elle comprend qu’elle vient d’avoir une autre vision de fantôme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel du premier tome, la jeune Lou s’est découvert le don de voir les morts. Dans ce second volet, la scénariste Carole Martinez va plus loin et nous dévoile davantage d’explications sur cet étrange pouvoir. Elle place notamment son héroïne dans une situation d'enquêteuse au sein de sa propre famille. En effet, le fantôme qu'elle aperçoit cherche visiblement de l'aide, il lance une sorte d'appel au secours. Lou doit utiliser alors son don pour tenter de comprendre le mal-être qui habite son aïeul. L'hypnose s'avère encore une fois un atout majeur pour la suite de l'aventure. Martinez plonge son héroïne Lou dans le passé, en 1900. Ce flashback utile et bien ficelé permet d'expliquer d'où lui vient ce don particulier... mais bien plus encore. L'auteur raccroche notamment sa fantasmagorie à des éléments historiques authentiques, avec la présence de Pierre et Marie Curie, scientifiques renommés de l'époque, qui eux aussi vont jouer un rôle dans l'histoire. Il semble que des passerelles existent entre science et spiritisme... Maud Begon enlumine parfaitement cette histoire par son dessin encore une fois simple, mais très efficace. Elle instille par moment des décors précis et réussis, par exemple de l’exposition universelle parisienne de 1900. L’’utilisation de couleurs variées ajoute une touche d'originalité et ainsi qu'une dimension supplémentaire à la fantasmagorie de l’histoire. Il en ressort, comme pour le premier tome, que le personnage de Lou cache quelque que chose de plus profond et mystérieux qui va au-delà de son don de voir les morts...