L'histoire :
Lou se trouve à l’hôpital au chevet de Nassim. Elle reste auprès de lui en lisant un livre de Victor Hugo, quand soudain, son cœur s’arrête de battre. Il fait un arrêt cardiaque. Dans la chambre, Lou est en panique, les médecins s’afférent sur Nassim et tentent de le ramener. Enfin, le cœur repart, les infirmières demandent à Lou de partir. Elle se rend alors chez le docteur Pierre. Dans son appartement, il n’y a plus de meubles, tout a disparu. Elle entre dans le salon et trouve le docteur Pierre assis sur un tabouret tenant ses cendres funéraires dans ses bras. Il lui dit bonjour et lui fait remarquer comment ses neveux ont tout emporté après sa mort, sauf ses cendres. Lou réalise alors que le docteur Pierre est mort, mais qu’elle peut tout de même le voir dans son appartement. Il demande à Lou si elle peut emmener ses cendres à Eguisheim et les déposer dans un petit jardin à côté d’un gros chêne, au 12 rue Charon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Carole Martinez poursuit son récit fantasmagorique sur la jeune Lou et son pouvoir de voir et d’entendre les morts. Cette fois, l’héroïne doit une nouvelle fois plonger dans son passé afin de comprendre son don et sauver la vie de son ami Nassim, aux prises avec le gardien, le chat noir. On plonge donc sous hypnose aux côtés de la jeune Lou, qui nous conduit sur l’île de Jersey durant l’exil de Victor Hugo et des siens. L'histoire remonte donc le temps, pour s'intéresser à une aïeule de Lou, la Vieille (sous entendu Lucienne) qui s’avère être la clé pour comprendre le fonctionnement de son don. Ce flashback bien orchestré donne au récit un intérêt tout particulier : il invite le lecteur à se retrouver dans le quotidien de Victor Hugo. En effet, la Vieille vit à côté de la demeure du génie littéraire qui, à ce moment là, développe une fascination pour l’au-delà. Maud Begon reste fidèle à son graphisme, un dessin original, presque vaporeux par moments, qui colle parfaitement au récit. Elle utilise un jeu de couleurs changeant, en fonction du moment de l’histoire. Le dessin sort parfois des cases et donne ainsi plus de mouvement et de dynamisme à la séquence. Cette histoire est à suivre dans un 4ème et ultime volet qui percera (peut-être) la finalité d'un sacré jeu de piste. En effet, Lou et ses ancêtres portent toutes un prénom commençant par la lettre L...