L'histoire :
Lou et Nassim partent avec leurs amis, Sam, Marc, Nath, Bruno, Flo et Céline, faire un voyage jusqu’en Alsace. Une partie de la bande fait le voyage en bicyclette tandis que Lou, Nassim, Nath, Flo et Céline roulent en voiture, afin de tracter la caravane prêtée par les tantines. Cette caravane est un peu particulière, puisqu’elle appartenait à la voyante, mademoiselle Josette. D’ailleurs, le but de ce petit périple en Alsace, est d’accompagner Flo à Eguisheim afin qu’elle dépose les cendres de son psy sous un arbre. Ce même psy dont le spectre la suit tout le temps et qui hante la caravane pendant le trajet. Ils font une première halte au lac de Kruth-Wildenstein et campent. Flo profite d’ailleurs de la caravane pour se trouver un nouveau hobby : tirer les cartes. Elle se sent une inspiration, un fluide, depuis le début de l’aventure. Pendant ce temps, les tantines, elles, tirent les cartes et les nouvelles semblent mauvaises. Elle annoncent en effet des difficultés à venir pour les enfants. Immédiatement, une des tantines appelle son fils afin de savoir où ils sont partis camper, car elles ont bien l’intention d’aller les aider…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Carole Martinez termine avec ce quatrième tomes l’aventure fantasmagorique de Lou qui a le don de voir les morts et de leurs parler. Comme pour les albums précédents, c’est une période de l’Histoire qui va servir de fil conducteur au récit. Ainsi, l’intrigue démarre au XVIème siècle, dans un petit village perdu d’Alsace. Une histoire de fantôme de plus, que l’héroïne va devoir régler. Pour cette dernière aventure, elle n’est pas seule, ses amis l’accompagnent et vont l’aider à accomplir la mission qui lui incombe, celle de porter les cendres de son psy dans sa dernière demeure, puis d’aider le spectre d’une jeune fille. Au passage, Lou va devoir révéler à ses amis le don qu’elle possède. Cette fois, Carole Martinez s’inspire d’une création du peintre Mathias Grünewald, le retable d’Issenheim, pour construire l’intrigue fantasmagorique du récit. Pour enluminer l’ensemble, Maude Begon garde le style développé depuis le premier tome, un graphisme simple et efficace. Les mises en scènes sont originales, elle use du crayonné pour marquer un moment, une époque, voire un flashback. Les couleurs jouent aussi un rôle fondamentale et permettent de trancher entre les moments de réalité et le fantastique. Cette fin d’histoire se révèle plutôt réussie avec un dénouement amusant et un sympathique happyending en double page.