L'histoire :
Dans sa banlieue de Montréal, Caroline Baldwin est toute fière de brandir à Gary, son compagnon, l’acte de propriété de la maison qu’ils viennent d’acheter. Elle déchante vite, Gary est envoyé à la frontière canadienne pour affaire et ne partagera pas sa joie. Restée seule, elle reçoit la visite de sa cousine Rachel qui lui demande de retrouver son fils, Jérémie, qui a disparu depuis une semaine. Parallèlement, Caroline est engagée par une jeune libanaise pour enquêter sur la disparition de son père. Malgré ses réticences à assurer deux enquêtes en même temps, Caroline finit par céder, plus pour se débarrasser de la jeune femme que par conviction. Malgré cette dernière affaire en cours, Caroline et Rachel partent pour Québec pour une première étape dans l’enquête sur Jérémie. Ce dernier serait soupçonné d’appartenir à un gang recherché par la police depuis longtemps pour trafic de cigarettes. A la tête de ce gang, un dénommé Fortier serait également l’instigateur de mouvements de révoltes dans les réserves indiennes. Caroline se met sur la trace de Fortier et le suit jusque dans un palace de Québec. Dans le salon où elle s’apprête à rentrer, elle aperçoit son Gary supposé être à la frontière canadienne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà le début d’une nouvelle enquête on ne peut plus classique pour Caroline Baldwin. Habituellement traitée en one shot, la série reçoit avec cet Etat de siège la mise en place d’un scénario plus long. On en ressent une certaine déception car on ne comprend pas les enchaînements entre les différentes enquêtes, très confuses pour le moment. On craint que le soufflet ne retombe très vite au prochain épisode. On reste tout de même attaché à cette héroïne contemporaine, très proche de nous dans ses comportements, ses réflexions et son mode de vie. On aime aussi la façon dont André Taymans en a fait une héroïne sensible et authentique, en la rattachant à des faits divers réels. Le dessin influencé par la sacro-sainte ligne claire franco-belge reste égal à lui-même, avec beaucoup d’attitudes statiques et un certain manque d’expression. Attendons la suite pour émettre un jugement définitif…