L'histoire :
13 juin 1940. La France est en guerre. Les nazis sont aux portes de Paris. La Banque de France a évacué 2 400 tonnes d’or loin de la capitale. Tous les coffres sont vides ou presque : 2 tonnes sont encore présentes. La Banque souhaite les transférer au plus vite par fourgon vers Bordeaux. 4 convoyeurs sont recrutés : Mercier, Buranty, Torriot et… Labeyrie. Cette information, Labeyrie s’empresse de la donner à Franck Propp, un ancien boxeur reconverti dans le vol à la petite semaine. Labeyrie veut sa part du gâteau. Il y a un coup à faire avec cette tirelire sur roues qui va prendre la route ! Franck en parle à Ange Sambionetti, un caïd corse qui vient de liquider son associé. Sambo a un plan pour sortir les lingots du pays : il appelle un ami qui cherche à mettre les voiles pour l’Amérique. De son côté, Franck recrute du monde pour réaliser l’opération. Il va voir Kurtz, un allemand installé en France depuis belle lurette. Il sera parfait comme conducteur. Sambo s’occupe de trouver un spécialiste des explosifs. Ce sera Ninon. Labeyrie, Franck et Sambo élaborent quant à eux la stratégie d’attaque : ils vont suivre le convoi. Labeyrie sera la taupe dans la tirelire. Malheureusement, ce plan ne va pas se dérouler sans accroc…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comment faire fortune en juin 1940 est la libre adaptation de Sous l’aile noire des rapaces, le roman de Pierre Siniac. À l’origine, Xavier Dorison et Fabien Nury l’ont d’abord conçu pour le cinéma. Le film intitulé Omaha Beach doit être réalisé par Frédéric Forestier avec, au casting, Jean Dujardin, Gilles Lellouche et Clovis Cornillac. À ce jour, le projet est toujours dans les cartons de la société de Production La Petite Reine de Thomas Langmann. En attendant, ils ont choisi de l’adapter au format BD. Depuis le flop injustifié des Brigades du Tigre, les deux scénaristes stars ne s’étaient pas retrouvés co-scénaristes d’une adaptation bédé-ciné. Ils réunissent ici tous les ingrédients d’une bonne série B : de l’aventure et de l’humour. C’est un hommage explosif à l’âge d’or du cinéma des années 60-70, de Mélodie en sous-sol à Cent mille dollars au soleil, en passant par les Tontons flingueurs. Quentin Tarantino et son Inglourious Basterds n’est pas très loin non plus. On s’amuse de bout en bout à suivre les pérégrinations de cette bande de pieds nickelés. C’est bien ficelé, même si les dialogues auraient mérité d’être un tout petit peu plus ciselés. Le dessin de Laurent Astier, oscillant entre caricature et réalisme, est parfait en tout point, aidé par les couleurs lumineuses de Laurence Croix. Ça canarde dans tous les sens. Ça cabotine à tout va. C’est de l’action pure et dure, comme on l’aime. Une récréation bienvenue dans cette rentrée bien chargée !
