L'histoire :
Pour l’amour des uns et des autres, Koji finit par se raisonner et dénonce le groupe d’Epiphanians terroristes avant que ceux-ci ne commettent un attentat. Un retour à la raison qui n’est pas sans conséquence. En effet, les Epiphanians sont désormais persécutés et assassinés. Koji finit par s’enfuir avec d’autres, avec l’aide de son père. La paix aura été brève et il faudra bien plus qu’un affrontement avec le terrible Vespero pour en finir, car d’autres formes évoluées apparaissent des entrailles de la Terre, bien plus puissantes et bien plus dangereuses. Les morts se succèdent chez les hommes, les villes tombent les unes après les autres. Koji et sa bande n’ont plus d’autres choix que de fuir. Retranchés dans la forêt, c’est l’affrontement entre Epiphanians et humains. L’humanité touche-t-elle à sa fin ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le troisième et dernier tome conclut cette trilogie collapsologique efficacement. Peu importe la direction que Ludovic Debeurme choisit pour poursuivre son histoire, l’ensemble reste très solide, cohérent et respecte une certaine logique. L’auteur ne s’embarrasse certes pas d’un trait affuté, ni d’un découpage savant. Ici, les dessins sont simples, le découpage toujours en gaufrier. Que cela en perturbe certains ou non (certaines créatures pourraient être issues d’un manga), cette simplicité cache une lucidité quant au déroulement de l’histoire. Debeurme aurait pu rallonger la sauce d’autant de tomes que l’auraient voulus ses besoins commerciaux, il a préféré ne pas tomber dans la tentation d’un récit fade à rallonge. Certaines questions restent cela dit en suspens, mais ce n’est pas pénalisant, bien au contraire. Il nous invite à toujours plus de réflexion quant aux thèmes qu’il aborde habituellement : le destin de l’humanité, l’écologie, le rapport au père, le conflit de l’adolescence. Et comme à son habitude, l’auteur joue avec les sentiments. En effet, le tome 3 apporte son lot de noirceur, mais offre aussi de belles séquences d’amitié, d’amour et d’amour paternel.