L'histoire :
Jean-Louis commence à manquer de piquant dans sa vie… sexuelle. Il ne se voit plus retourner dans sa routine avec Caroline, après avoir connu les soirées façon « orgies romaines » avec sa bande de copains. Mais au bout d’un moment, ils ont décidé d’arrêter car il n’y avait plus de consensus entre eux. Cela semait le trouble dans leurs repères respectifs… sauf pour lui ! Caroline ne comprend pas ce tel désir d’excitation permanente. Aussi, vu qu’ils ne sont plus sur le même chemin, il la quitte pour suivre ses goûts, ses aspirations, mener la vie qu’il veut. Il rencontre les courbes généreuses de Valérie et sa fantaisie lui plait. Mais il n’en est pas amoureux. Alors il la quitte aussi. Etant donné qu'il n’a plus personne à toucher, le vide s’installe autour de lui. Il a besoin de quelqu’un à aimer, mais l’amour ne se décrète pas. Alors pendant une année, il va se faire présenter par ses amis à de gentes dames durant toutes les expos, tous les vernissages, un système D de la rencontre, peu satisfaisant à terme. Puisque ne pas connaître le « langage sexuel » de l’autre le stresse, cela devient vite le festival des excuses bidons pour achever « les coups d’un soir ». Tout ça, c’est bien gentillet, mais il veut l’Amour épique, la grande vibration. Il part donc à sa conquête...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette suite du tome 1, nous découvrons au fil des pages un autre pan de la vie sexuelle de l’auteur décrite avec davantage de maturité et d’expérience. Il est accompagné d’un graphisme divinement érotique, jamais vulgaire, où la sensualité prime, avec parfois une bonne dose d’humour, entre satyre et Bisounours. Une œuvre toujours aussi intimiste, qui parle de sexe sans tabou. A force, nous ne voyons plus les coquineries qui y défilent, mais bien un homme face à ses choix, ses envies, ses expériences passées qui l'ont forgé, l’envie de sentir son cœur réellement vibrer, ce qu’il en attend, ce qu’il veut, ce qu’il ne veut pas ou plus, sur sa conception du jeu de la vie, et des montagnes russes émotionnelles qu’elle nous procure… sans crier gare. Des choix professionnels aussi, et les cases noires cassent le rythme de la BD pour justement montrer la rupture avec lui-même à un moment de sa vie où il n'était plus aligné, perdu, et l’annonce d’une paternité qui ne lui laissera pas d’autre choix que de sortir la tête de l’eau. Oui, Jean-Louis Tripp nous confirme une nouvelle fois que le sexe est un acte politique et non pornographique ! Un seul mot d’ordre : Dédramatiser. Allez, osez et faites péter le slip !
