L'histoire :
Depuis quelques temps, à Londres, ce sont les Duffer’s qui la font la loi côté délinquance. Le colonel Blake, le Parrain, n’apprécie pas que l’on chasse sur son territoire, surtout quand c’est pour assassiner un notable. Cela a pour mauvaise conséquence de lui mettre la police à dos… C’est pourquoi Garnet et Duke doivent payer, pour l’exemple ! L’inspecteur Andrew Molton du Yard, en charge de l’enquête sur le meurtre, est déjà remonté jusqu’aux Duffer’s. Il leur a tendu une embuscade. La plupart des malfaiteurs se sont enfuis mais Bobby, le fils de Blake, y a laissé la vie. Depuis lors, le Colonel n’a qu’une idée en tête : venger son fils. C’est à son tour d’user d’ingéniosité pour tendre un piège maléfique à l’inspecteur du Yard : assassiner froidement une jeune femme, lui faire porter le chapeau tout en suggérant que cette dernière était sa maîtresse. Brisant sa carrière et sa famille, même la mort sera plus supportable… Le pavillon d’Egyptologie organisée par Mary Launceston dans le cadre de l’exposition orientaliste qui se prépare au Crystal Palace risque d’être un véritable fiasco : le sarcophage d’Akhénaton et autres merveilles, pièces maîtresses de son pavillon, viennent de lui être retirées à la suite du décès mystérieux de son propriétaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin du cycle commencé avec Winter Time, ce nouvel opus Au nom du fils a bien des atouts pour continuer dignement la série. Le scénariste Roger Seiter, qui nous avait habitué dans les cycles précédents à l’incursion d’éléments fantastiques, revient cette fois à un scénario plus terre à terre. Celui-ci brille alors d’une intensité accablante tant il est réel, tant il est noir, tant il fait froid. Jouant à la fois sur les intrigues policières plus communes mais très bien ficelées, et à la fois sur la psychologie des personnages d’une manière fort remarquable, la narration surprend aussi par ses moult rebondissements qui tiennent le lecteur en haleine pour enfin réussir à l’achever… Le tout est efficacement mis en forme par Cyril Bonin qui propose une fois de plus un graphisme toujours aussi original et généreux, qui fait le charme de la série : ses surprenantes planches sont tellement en accord avec l’époque et l’ambiance, que l’on penserait presque qu’elles ont été dessinées au XIXe siècle ! Ce dernier cycle est alors assurément un des plus réussis de la série.