L'histoire :
Hiver 1877. Londres est en émulation pour l’arrivée du navire « le Pharaon » qui transporte à son bord l’une des plus prestigieuse découverte égyptienne du siècle : le sarcophage d’Akhénaton. Les conditions dans lesquelles a été découvert ce trésor sont douteuses. Aussi, les experts sont à pied d’œuvre afin d’en faire l’authentification. Le colonel Blake, propriétaire du Pharaon, revient d’un long périple de plusieurs mois au long duquel il a affronté les pires attaques. Cet américain, un ancien officier sudiste installé depuis quelques années à Londres, dispose d’une fortune considérable. Son retour dans la capitale britannique ne va pas être de tout repos : il est en effet le parrain secret de la nouvelle pègre londonienne… Après avoir abandonné ses « affaires » aux mains de son fils, il est temps de remettre de l’ordre : le climat est à la rigueur. Peut être faudra t-il faire quelques exemples… Les difficultés de Blake sont d’autant plus grandes que l’inspecteur Andrew Molton a été chargé par le ministère de combattre la montée en puissance du crime. L’écrivain Ruppert Graves vit quant à lui la grande vie. Récemment reconnu par la couronne pour son rôle dans l’arrestation de dangereux criminels, il touche désormais une rente confortable. De plus, son dernier roman connaît un tel succès qu’un éditeur Américain est sur place pour en racheter les droits. Comme d’habitude, il s’intéresse de prêt aux enquêtes de son ami Molton. Enfin, Mary Launceston qui attend un enfant de Graves, compte sur sa qualité de grande dame fortunée pour faire évoluer les mœurs de la société… en enfantant sans se marier. Elle s’occupe alors de la mise en place du pavillon d’Egyptologie de la future grande exposition orientaliste qui se prépare à Crystal Palace. Au cœur du sujet, il s’agi de négocier l’installation du fameux sarcophage d’Akhénaton…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est dans un décor lugubre et neigeux que la nouvelle aventure de Graves, Launceston et Molton, héros de ce polar fantastique, prend vie. Le talentueux dessinateur Cyril Bonin, qui nous avait déjà habitués à des ambiances sombres et sordides, franchit un nouveau pas vers l’obscurité. Le cadre glacial de la capitale britannique lui permet de mettre en place des atmosphères encore inédites dans la série, dans son style bien à lui. Brrr… il fait bon être à l’intérieur, à lire au coin du feu. Le scénario de Roger Seiter se présente quant à lui toujours très alambiqué. L’intrigue prend beaucoup de temps à se mettre en place : l’album en entier ! Peu à peu le mystère prend forme, mais peu de retournements de situation viennent pour le moment interrompre cette construction savante du décor. Néanmoins, un nouvel élément narratif apparaît dans ce 7e volet : une voix off commente régulièrement les actions, décrivant la vie ou les états d’âme des personnages. Comme si le dessin et la mise en scène, jusqu’alors de grande qualité, ne suffisaient plus à tout expliquer. Ces encadrés verts sont pour l’instant plutôt perturbants tant ils sont nombreux… Tellement nombreux qu’on se demande si cela n’aura pas une finalité précise que nous ne découvrirons que par la suite. Car comme de coutume dans la série, cet album trouvera son dénouement au prochain tome, attendu avec impatience…
