L'histoire :
Au sein de la prison 103 isolée au beau milieu de l'océan, le détenu Harry Rockwell partage sa cellule avec Zip, un robot reprogrammé qui ne se rappelle même plus pour quelle raison il a été incarcéré. Particulièrement bavard, Zip apprend à son codétenu que le vaisseau censé ravitailler la prison ce mois-ci ne passera pas. Par contre, un autre vaisseau, plus léger, doit se poser en soirée. Harry, qui prévoit de s’évader avec Claxton Jones, un autre prisonnier, est perturbé par ce changement inhabituel. Car le duo avance leur échappée au soir-même. Le plan est déclenché : Rockwell provoque un détenu, qui le passe à tabac par ses hommes de main. Les gardiens interviennent et l’emmènent à l’infirmerie où Claxton se trouve déjà, suite à une intoxication alimentaire. En début de soirée et peu après l’arrivée du vaisseau, une explosion retentit dans la cellule de Claxton et le duo profite de la diversion pour assommer trois gardiens et prendre le médecin en otage. Puis, revêtus des tenues des gardes, ils passent les portes de sécurité en faisant croire que le docteur a été blessé dans l’explosion et doit être évacué d’urgence. Mais lorsque la porte du vaisseau s’ouvre, ils découvrent que ce dernier est rempli de policiers lourdement armés qui les attendaient… A la suite de cet échec, parmi les policiers, un homme se faisant appeler Visconti propose une mission à Harry : Partir avec Zip à la recherche du célèbre héros Major Pulsor, le héros d'un peuple, qui aurait été kidnappé...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Influencé par les mangas et surtout les comics, cette aventure scénarisés par Sébastien Floc’h nous place dans un futur où les robots et les engins volants font partie du quotidien. On découvre tout d'abord un détenu peu recommandable, le héros du one-shot. Suite à une évasion raté, il se retrouve obligés d’aider le gouvernement à retrouver le Major Pulsor, officiellement kidnappé. Pour cela, il doit faire équipe avec un robot moralisateur dont il ne peut s’éloigner, sous peine de mourir dans d’atroces souffrances. Ce postulat de départ permet de mettre en scène une aventure survitaminée et 100% action. Néanmoins, le scénariste aborde également un thème profond en plaçant son récit au cœur d’un gouvernement autoritaire. En effet, le gouvernement se sert des médias afin de donner sa version de la réalité. Des flashs spéciaux font ainsi croire, par exemple, que le Major Pulsor est en mission afin de retrouver deux détenus qui se sont échappés... alors qu’il s’agit en réalité pile-poil de l’inverse. Via un divertissement drôle et très rythmé, Floc’h titille le lecteur et l’invite à ne pas être naïf, à ne pas hésiter à remettre en cause ce qu’on lui dit et à se faire sa propre opinion. Steve Baker met en images ce trépidant one-shot sur 100 planches tout de même, avec un graphisme agréable qui convient bien à l’univers. Ceux qui connaissent les précédentes séries du dessinateur reconnaîtront directement son dessin caractéristique et anguleux, qui tire le récit du côté de la BD franco-belge. Bref, cette histoire à la fois intéressante et divertissante est pourvue de nombreux retournements... avec cependant une fin peut-être abrupte. À vous de juger !