L'histoire :
Le commandeur du Dieu Jaguar, le maître d’un peuple dans le style inca moderne, a péri lors d’un attentat. Un homme parlant la langue des animaux, a lancé sur lui une nuée d’oiseaux et le pauvre homme s’est fait littéralement déchiqueter. Pour le Dieu Jaguar, ceci ne peut être le fait que d’un Benjam Di, une sorte de sorcier des temps anciens. Afin de débusquer le dangereux individu, le conseiller de sa majesté fait appel à Dog Mengo, qui a jadis travaillé pour les services de sécurité de feu le commandeur, en faisant montre de grandes capacités. Dog Mengo, qui aujourd’hui a été rayé de la liste des citoyens en raison de son lourd passé, se révèle l’homme idéal pour chasser incognito l’assassin. Pendant ce temps, le Dieu Jaguar s’apprête à recevoir une délégation étrangère, la première depuis de nombreuses années. Mais un ennemi s’est glissé dans leur rang, déterminé à supprimer le Dieu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean Dufaux entame un nouveau cycle dans l’univers de Jaguar, sans qu’on sache vraiment au juste s’il s’agit d’une continuité à cette série ou d’un vrai nouveau départ. Le ton des 3 tomes précédents était bien énigmatique, à tel point qu’on finissait par ne plus vraiment comprendre ni l’histoire ni les personnages. Le scénariste reproduit fidèlement ici cette erreur et la lecture de cet album est un véritable casse-tête. Tout y est symbolique ou allégorique. Au fond, qui est qui ? Qui fait quoi ? Et surtout pourquoi ? Sans une relecture approfondie de Jaguar et une concentration hyper soutenue lors de la lecture de ce nouvel opus, le décodage est ardu et reste plutôt nébuleux. Un peu d’explications sur ce monde et ses règles n’auraient pas été superflues, mais Jean Dufaux en a décidé autrement. Pari osé que relèveront cependant les plus motivés. Graphiquement, Jan Bosschaert fait preuve d’un style fort et immédiatement reconnaissable. Hélas, son trait énergique (qu’on peut admirer dans un cahier de croquis pour cette première édition) est gâché par une mise en couleur informatique moyenne. Dommage encore, car ces croquis réalisés au crayon de couleur marquaient quelque chose de neuf et d’original. Mal de crâne garanti !