L'histoire :
Suite à l’insistance de sa femme Guenièvre, le Roi Arthur accepte de passer quelques jours en Carmélide, terres natales de la Reine. Mais après trois jours, Arthur en a marre d’être réveillé par la tradition des trompettistes sonnant le réveil à l’aube. En colère, il fonce retrouver son beau-père, Léodagan, afin de lui en toucher deux mots. Cependant, la conversation tourne court car ils sont rejoints par Goustan le cruel, ex-seigneur de Carmélide et père de Léodagan. Il rappelle à son fils que c’est le jour de la matinée des grouillots. Arthur découvre alors que cette matinée est l’occasion pour son beau-père de taxer ses paysans, un acte formellement interdit, car ils sont déjà taxés par Kaamelott qui centralise les fonds. Une nouvelle dispute débute donc entre les deux hommes. Là aussi, elle est rapidement stoppée : un coup de corne retentit pour alerter que des navires approchent des côtes. Ne reconnaissant pas les étendards des bateaux, Arthur réfléchit à une stratégie. Mais Léodagan lui signale tout de suite qu’il n’a pas à s’en mêler car il n’est pas sur ses terres. Le Roi de Kaamelott rappelle alors à son beau-père qu’il est le chef suprême des armées et que la Carmélide est fédérée au royaume de Logres... Léodagan ne veut rien entendre. Piqué au vif, Arthur décide de partir sur le champ avec son épouse et ses quelques hommes. Or au cœur de la forêt, ils subissent une attaque et la Reine Guenièvre est enlevé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Habitué à découvrir une nouvelle aventure de Kaamelott en fin d’année, il a fallu, cette fois-ci, attendre quelques mois de plus pour s'étancher d'une bonne tranche de rigolade. heureusement, disons-le tout de suite, notre attente est largement récompensée. Alors que le tome précédent mettait en avant le personnage de Merlin, celui-ci met en exergue le personnage de Léodagan et du même coup le personnage d’Arthur, via leur relation très conflictuelle. D'ordinaire, le Roi de Logres a déjà du mal à convaincre son beau-père de lui obéir au sein de Kaamelott... alors lorsqu’il est sur ses terres, cela se révèle quasiment impossible, malgré l’allégeance qu’il lui doit. Pour contrer une menace ennemie, les deux hommes vont chacun tenter quelque chose de leur côté au lieu de collaborer. Une nouvelle fois, Alexandre Astier nous dévoile un scénario impeccablement écrit, mélangeant le meilleur de la série TV (dialogues ciselés, personnages charismatiques, humour de situation…) et de l’inédit exclusif à la version BD (intrigue, lieux visités, scènes d’action…). Cela aboutit à un résultat drôle et rythmé, digne des meilleures bandes dessinées de l'heroïc-fantasy. Côté dessin, Steven Dupré livre lui aussi un travail remarquable. En plus de devoir composer un royaume de Carmélide jamais aperçu à la télévision, le dessinateur se voit confier la gageure de mettre en scène de nombreux personnages inédits en BD, mais liés au physique des comédiens qui les ont interprétés à la télévision (les quelques mois de retard viennent peut-être de là ?). Ainsi on découvre sa version du Roi Loth d’Orcanie, le Duc d’Aquitaine ou encore Ketchatar. Enfin, petit changement du côté de la colorisation, puisque Picksel prend la suite de Benoît Bekaert, pour un résultat finalement comparable. Une septième aventure passionnante et divertissante…