L'histoire :
Comme tous les quinze jours, le père Blaise attend aux portes du château l’arrivée du convoi d’or. Mais il désespère : cela fait plus d’un mois que rien n’arrive. Le roi Arthur averti, il est alors décidé que Perceval, Karadoc et Lancelot se rendent aux mines afin de voir ce qu’il s’y passe. Sur place, l’accueil est glacial. Les mineurs les conduisent dans la maison de leur chef, un orque. Il leur fait un rapide topo, comme quoi les deux derniers convois ont été attaqués, et que les convoyeurs sont revenus sains et saufs. Lancelot trouve ça louche et demande à interroger les mineurs. Mais l’un d’eux, Cyric, panique et se met à courir à toutes enjambées. A sa poursuite, les trois chevaliers de la table ronde le retrouvent finalement mort dans sa maison. Le lendemain matin, accompagnés de quelques mineurs, ils se rendent là où les convois ont été attaqués. En chemin, ces derniers saisissent leurs armes et attaquent Perceval et ses compagnons. Heureusement, le roi Arthur et Léodagan arrivent à cheval et viennent leur prêter main forte. Que peut-il bien se passer dans ces mines ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alexandre Astier doit être un artiste très occupé, entre sa carrière de comédien, de réalisateur, de compositeur et de scénariste. Pourtant, il arrive encore à trouver le temps de nous pondre, depuis trois ans déjà, une histoire adaptée de son Kaamelot télévisé. Contrairement à la série TV, le scénario se permet d’aller un peu plus loin dans l’exploration de l’heroïc-fantasy, en nous dévoilant des monstres comme les zombies (dans le tome 1) ou des items magiques (le siège de transport du tome 2) ou encore, dans le présent opus, un orque ! L’histoire s’avère assez simple : cette fois-ci, les Chevaliers de la Table Ronde mènent une enquête pour retrouver leur or mystérieusement dérobé. Le scénario est étonnamment construit, avec des flashbacks incessants. Si cela déstabilise au départ, l’ensemble reste efficace et la compréhension demeure limpide. Une nouvelle fois, les dialogues sont parfaitement ciselés et l’humour dont ils sont dotés provoquera à coup sûr quelques éclats de rire. Au niveau des dessins, Steven Dupré s’en sort toujours aussi bien, ses personnages sont immédiatement reconnaissables (hormis peut-être Karadoc) et ses cadrages restent lisibles avant tout. Par contre, la colorisation est moins réussie que dans les précédents tomes, certaines planches étant un peu pâlottes. Aussi bon que le premier tome, mais un peu moins que le second, ce nouveau volet des aventures du roi Arthur et de ses sbires devrait rassurer les fans sur la pérennité du projet BD de la série et en convaincre d’autres ! Une adaptation qui contredit la loi du genre, car les multiples transpositions de série télé au 9a art (comme Joséphine ange gardien) font généralement office de cale-meubles…
