L'histoire :
Jim Hawkins vit avec ses parents dans une auberge qui n’attire pas beaucoup de clients, et qui va en attirer de moins en moins avec l’arrivée d’un vieux pirate violent, ivrogne et sur ses gardes : il craint par-dessus tout un pirate unijambiste. Mais c’est finalement un aveugle qui le retrouve et lui donne la fameuse tache noire, celle qui lui promet la mort. Le pirate meurt de frayeur et Jim prend une carte dans le coffre de l’homme. Lorsque ses amis pirates investissent l’auberge, Jim a pu prévenir les douaniers qui mettent les gredins en déroute. Le docteur Livesey et Monsieur Trelawney, le châtelain du village, décident de partir à la recherche du trésor indiqué sur la carte de Jim. Ils embarquent sur le navire du capitaine Smollett, avec un équipage douteux mené par un unijambiste terrifiant et séduisant à la fois, qui répond au nom de Long John Silver...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une énième adaptation de L’île au trésor, direz-vous ? D’accord, mais quelle importance ? La matière est excellente et l’adaptation est bonne. En effet, Aurélien d’Almeida réussit à développer en 60 pages une intrigue efficace et fidèle à l’original. Tout y est : la terreur initiale, l’excitation de l’aventure, et de nouveau la terreur de subir les évènements, d’être à la merci des pirates. Puis vient le moment où Jim passe à l’âge adulte, se prend en main et gère à lui seul tous les évènements… Les personnages secondaires sont un peu délaissés, à part le monument Long John Silver, ce héros double face, handicapé charmeur, pirate au grand cœur, tueur sanguinaire et négociateur acharné, cet homme toujours sur la crête avec une bonhomie extraordinaire, probablement l’un des plus extraordinaires méchants de l’histoire de la fiction. D’Almeida est bien aidé par l’élégance du trait de Benjamin Bachelier (Ulysse Wincoop, Gatsby le magnifique) qui livre un dessin semi-réaliste, gras et charbonneux, avec des couleurs douces et agréables. Une énième adaptation peut-être, mais réussie.