L'histoire :
Howard est vigile aux Galeries Farfouillettes. Quand il a fini sa journée de boulot, il prend le RER B et rentre chez lui. Il allume son ordinateur et se rend sur le site de Pamela, l’impératrice du X. Il se branle et s’allonge sur son lit. Il fait une recherche sur le web et découvre qu’Eroland, le salon érotique, ouvre ses portes ce week-end. En bon amateur de cul, il s’y rend. Sur place, il découvre que son idole, l’actrice-réalisatrice porno Pamela donne une conférence. Elle raconte ce qui la motive dans ce métier, comment il est difficile d’exister dans ce métier d’hommes, comment elle a réussi à apporter sa touch dans les gonzos... Une fois son speech fini, Howard vient à la rencontre de Pamela qui lui propose de venir sur un tournage le lendemain. Howard débarque sur place, sans trop savoir à quelle sauce il va être mangé. Rapidement, Pamela le met à l’aise et le novice participe à la partouze filmée. Après sa scène, Howard discute avec Steph qui lui raconte les coulisses de ce métier, pas comme les autres. Quoique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Porno, ton univers impitoyaaaaable ! C’est avec un thème bien hard que Sociorama signe son entrée chez Casterman. Cette nouvelle collection marque la rencontre entre bande dessinée et sociologie. Le concept ? Créer une fiction avec les données récoltées par des études sociologiques menées par des sociologues amateurs de BD de l’association Socio en cases. À travers une enquête publié sous le titre Le travail pornographique (La Découverte, 2013), Mathieu Trachman décrypte le monde de la pornographie auprès des réalisateurs et producteurs, acteurs et actrices. Dans son ouvrage, il capte les motivations, les rêves, l’amusement et le goût de l’aventure de ces fabricants de fantasmes. Il découvre aussi le revers de la médaille : les désillusions, les carrières incertaines (longues ou éphémères), la fatigue du corps, la difficulté à prendre son pied dans la vie réelle. Lisa Mandel s’empare de cette étude et livre une histoire bien décalée à la Marion Montaigne. Son scénario réalité-fiction puise à foison dans le monde du porno (le héros noir spécialisé dans les femmes mûres existe vraiment !). L’auteure de Super Rainbow s’en tire haut la main, avec une narration fluide où l’humour est distillé avec subtilité. C’est cru parfois, mais jamais graveleux ! Côté dessin, Lisa Mandel joue la carte de la simplicité et de l’efficacité, changeant pour un trait plus réaliste, à certains moments dans des scènes explicites. Intéressant de bout en bout…
