L'histoire :
Milliardaire et misanthrope, Alphonso Diaz n’éprouve plus guère de plaisirs terrestres. L’un de ses ultimes bonheurs est d’écouter des heures durant une pianiste de jazz, Coralie Lavallée, se produire régulièrement dans un grand restaurant des Caraïbes. Cette passion a le don de crisper son gendre, Pete, qui trépigne d’impatience à l’idée d’hériter enfin un jour de son beau-père. A la mort de sa fille, Diaz a vu ce sinistre gendre, prendre de plus en plus d’importance dans son conseil d’administration. Aujourd’hui, les deux hommes ne cachent plus leur animosité réciproque. De son côté, la douce Coralie Lavallée doit endurer les excès de violence de Rudi, son « petit ami », un caïd de la drogue jaloux à l’extrême. Régulièrement battue par ce dernier qui la menace de la séquestrer, elle trouve une échappatoire en acceptant la proposition de Pete de les accompagner lui et son beau-père lors d’une croisière d’affaire. Quand on sait que le milliardaire vient de léguer par voie testamentaire la moitié de sa fortune à la jeune métisse, il y a de quoi soupçonner un coup tordu du gendre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà une série qui démarre sur les chapeaux de roue. Les dialogues sont maîtrisés, les scènes d’action sont rondement menées, la psychologie des personnages tient parfaitement la route, les relations houleuses entre les protagonistes sont jubilatoires… Tout est réuni pour que le lecteur soit happé dès la première page dans un mécanisme de scénario machiavélique et parfaitement huilé. André Taymans (Caroline Baldwin, Assassine) se permet en plus un crochet par une question d’éthique actuelle, tournant autour de l’utilisation criminelle du principe d’euthanasie à des fins d’assassinat. La simplicité et la sobriété du dessin d’Eric Lenaerts (Les romantiques, Valcourt), rend le tout très limpide. Bref, il paraît difficile de mieux commencer une nouvelle série. Une excellente surprise qui ne souffre d’aucun superlatif, et dont on attend impatiemment la confirmation.