L'histoire :
Un tueur arrive en ville. Depuis trop longtemps maintenant la goule sème le trouble à Montcoeur. Ce mercenaire, engagé par les hommes du village, aura pour mission de venir à bout de cette mammaire créature. Embusquée dans le cimetière municipale, elle et les créatures morbides qui l’entourent se livrent, chaque soir, à des cérémonies macabres se concluant dans un orgasme diluvien. Traquée jusque dans son repère comme une bête sauvage par des hordes de trépassés et de villageois, elle livre sans doute sa dernière bataille.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« Goule : démon femelle qui dévore les cadavres dans les cimetières ». Toute l’histoire découle de cette définition donnée en préambule. On imagine immédiatement, non sans une certaine curiosité, une créature, arborant les charmes les plus féminins, envoûtante et repoussante à la fois. C’est sans doute cette ambivalence que les auteurs ont cherché à retranscrire dans cet album et au travers du personnage de la goule en particulier. Illustrée par un dessin original, s’attachant à faire de chaque planche un enchaînement de plans cinématographiques, la goule est malheureusement desservie par un scénario sans surprise, trop linéaire pour susciter une inquiétude haletante ou attiser un désir libidinal. Symbole d’une humanité féminine aux abois, déterminée à utiliser tous ses atouts pour engloutir le cœur des hommes, la goule, malgré ses « gros seins » et son féroce appétit ne parvient jamais à susciter ni désir, ni effroi. Cette transposition féminine du vampire occidental fait finalement, à coté de ce mythe, bien pâle figure.