L'histoire :
Château d’Eijsden, Pays-Bas, le 2 septembre 1918, Lucas rédige un courrier à l’attention de l’abbé de Valencourt. Le cadet des Lulus explique que dans quelques jours, il va quitter ce centre d’accueil pour l’Angleterre. Là-bas, il prendra à nouveau le bateau pour rejoindre la France. La plupart de ses nouveaux amis qui ont fui la guerre sont obligés de rester au château. Lucas, qui a plus de 14 ans a le droit de s’en aller et souhaite retrouver Luigi et ses amis. Dans son courrier, il explique au curé toutes les péripéties qui lui sont arrivées depuis que les Lulus ont été contraints de se séparer. Dans ce centre d’accueil d’Eijsden, Lucas a fait la connaissance de l’intrépide et malicieuse Marie, avec laquelle il va devenir ami. Par contre, il y a également Agnès, Léon et Raoul qu’il n’apprécie pas, car ils sont bêtes et méchants. Agnès invente des coups tordus et ses compères les exécute.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La grande guerre a séparé les Lulus qui se retrouvent aux quatre coins de l’Europe. Dans cet album, Lucas est désormais adolescent. Une nouvelle fois, Lucas se retrouve confronté à la méchanceté et la bêtise d’autres enfants. En la compagnie de la jeune Marie, ce Lulu va se trouver une nouvelle amie qui ne manque pas de caractère. Les 3 petits caïds du centre d’accueil leur jouent un mauvais tour mais le destin les rattrape tragiquement. Cet avant-dernier album de la série, ne manque pas de tension et de péripéties. Ces gamins abimés par la vie et par la guerre vont une nouvelle fois devoir faire preuve de courage et d’audace pour tenter de se retrouver. Le récit de Régis Hautière nous tient en haleine sur l’ensemble de l’album : même la conclusion laisse le lecteur avec de nombreuses incertitudes sur le devenir de Lucas. L’histoire d’amitié qui unit ces enfants avec la volonté de se retrouver est extrêmement touchante, pleine d’humanité. Les personnages, que ce soit les gentils comme les moins sympas, ont de vraies personnalités et sont très attachants. Graphiquement, Hardoc a su faire grandir les Lulus durant les 5 années de guerre, tout en gardant leurs traits caractéristiques. Dans la pure tradition de la BD franco-belge, Hardoc rend encore une fois une copie parfaite avec un dessin semi-réaliste fluide et net. La mise couleurs lumineuse d'Hardoc et David François vient parfaire ce sublime travail. Une grande série tout-public à la qualité constante au fil des albums.