L'histoire :
Alors que c’est bientôt la fin des vacances scolaires, un séisme et un terrible orage a coupé les villages de Cazeaux et de Soulan du reste du monde. Marie, ses 2 enfants, leur ami Théo et le chien Plutarque cherchent désespérément à regagner la civilisation. Alors qu’ils marchent depuis des heures et qu’ils viennent de passer le col, Marie s’effondre en larmes. Le spectacle qui s’offre à eux dans la vallée est apocalyptique : d’épais nuages de fumées venant des villages en feu viennent obscurcir le ciel. Il leur faut maintenant trouver un abri. Le petit groupe décide de descendre vers les premières maisons. Au fur et à mesure de leur progression, ils s’aperçoivent de l’étendue des dégâts : le barrage a cédé, le premier village est totalement recouvert par les eaux, les arbres sont déracinés, les wagons sont empilés les uns sur les autres, les ponts sont détruits et les voies ferrées totalement dévastés. Dans la carcasse du train, des cadavres commencent à être dévorés par des bêtes errantes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lors de la sortie du premier album de ce diptyque, Jean-Christophe Chauzy avait créé la surprise avec un scénario original dans un registre qui ne lui était pas familier : le récit catastrophe. Dans ce second opus, il enfonce le clou ! En effet, c’est l’apocalypse, la vraie ! Le séisme d’une magnitude exceptionnelle a touché une grande partie de la planète. Dans ce contexte cauchemardesque, coupés de la civilisation, les hommes adoptent des comportements primaires, quasi bestiaux et les animaux domestiques redeviennent sauvages. Chaque rencontre avec un être vivant devient une menace et finit souvent en bain de sang. On nage en plein film d’horreur, étreint par un sentiment d’angoisse permanent certainement renforcé par la crédibilité du scénario. C’est désormais le fils ainé de Marie qui guide le lecteur dans cette épopée. Pour servir cette histoire à haute tension, Chauzy nous livre une partition graphique grandiose où les personnages sont souvent perdus au beau milieu de décors dantesques. Le découpage très aéré avec des cases de grand format, ainsi que les couleurs directes qui donnent une réelle densité aux paysages ravagés, viennent soutenir le ressort dramatique de cette BD.