L'histoire :
Au début des années soixante, Paul séjourne chez son correspondant allemand dans la ville de Kehlstein, en Bavière. Il y rencontrera son premier amour en la personne de la très mystérieuse Clara, qu’il n’aura de cesse de fuir et de retrouver. Il sera aussi confronté au terrible secret que renferme la forêt voisine qui, même si la guerre est terminée depuis vingt ans, porte encore en elle les stigmates de cette folie meurtrière. Tout au long de sa vie, des personnages troubleront la vie de Paul et sa relation à autrui. De quoi nourrir sa réflexion sur l’ambigüité de l’homme et le recommencement du mal qui, inlassablement, resurgit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Rire de l’Ogre est une adaptation du livre de Pierre Péju, dans lequel nous découvrons l’évolution de Paul, jeune dessinateur français, de ses seize ans à la trentaine, au travers de ses expériences amicales, amoureuses et familiales. L'intrigue est difficile à catégoriser dans un genre particulier – c’est en effet tantôt un drame, tantôt une comédie sentimentale. Le lecteur se met littéralement dans la peau du personnage principal, une situation d’autant plus renforcée que la narration est à la première personne. Paul nous fait partager ses pensées, ses émotions, son ressenti, ses erreurs tout au long de l’œuvre, et qui mettent en exergue les mêmes impressions de déjà-vu. Au terme de la lecture, il reste tout de même beaucoup de mystères à éclaircir… et l'auteure, Sandrine Martin, qui nous avait déjà donné à apprécier son style graphique dans les Petites Niaiseuses, laisse le lecteur libre de s’imaginer les réponses possibles. Imprégnée de réalisme, mais au travers d'un dessin crayonné moderne et spontané, cette œuvre forte et dure aborde l’ambiguïté de l’humain et les multiples facettes que peut revêtir le mal. Bravo pour cette adaptation !