L'histoire :
Olivia et Charlène sont deux jeunes femmes s’épanouissant au travers de la culture punk. Toutes deux vivent dans un appartement dont le loyer est en retard de plusieurs jours, voire plusieurs semaines, et aux factures impayées. Aussi, le jour où celles-ci se voient proposer de participer au casting d’une émission de téléréalité nommée Pop Academy, elles refusent en bloc… avant de se raviser. Devant un jury ébahi, les demoiselles commencent à chanter une chanson du groupe Pekatralatak… L’un des agents de l’émission commence alors à songer au filon que ces rebelles pourraient leur rapporter en termes de notoriété. C’est ainsi qu’elles sont qualifiées pour la première de l’émission. Lorsque l’animateur appelle Charlène, celle-ci salue tous les connards de la salle, et lorsque cette dernière voit qu’elle doit effectuer un duo avec Michel Sardou, elle hurle carrément avant de quitter le plateau pour retrouver sa loge. La fin d’émission arrivant, Charlène et Olivia retournent sur le plateau, pour entendre le public réclamer une prestation : elles doivent chanter ou faire ce qu’elles ont toujours rêver de faire sur scène. Charlène enlève alors sa culotte et la fait flamber !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les allumeuses est un titre qui ne pouvait trouver sa place qu’au sein de la jeune collection KSTR. Depuis sa création, celle-ci possède en effet un esprit rock assez prononcé, avec notamment Sheytan de Viravong. Les deux héroïnes sont donc ici deux punkettes accumulant les provocations contre la société de consommation… société qui, au final, va finir par les récupérer, au sein de son émission télévisée. Le scénario de François Maingoval est bien entendu sous-tendu de critiques plus ou moins acerbes sur ce monde obnubilé par la consommation. Pour autant, celui-ci joue la carte de l’humour en nous montrant des situations décalées où les héroïnes s’avèrent être de parfaits contrepoids comiques, dont le leitmotiv serait ainsi « travailler moins pour glander plus ». Seule la fin pourra en décontenancer plus d’un, tant celle-ci arrive un peu trop brutalement. Les dessins sont l’œuvre de Cha, qui a notamment été découverte grâce à son blog (www.chabd.com) et aussi Helpie, une fille bien (chez Delcourt). Son trait est assez sympathique et bénéficie d’une certaine originalité. La lecture de ce tome s’avère au final assez distrayante et nous donne envie de, citons Gogol Premier, « Foutre le bordel » !
