L'histoire :
Piero et Claudia sont tous les deux amoureux l’un de l’autre. En vacances, ils sont heureux et chaque jour est une promesse. Au bout de quelques jours, Claudia doit partir à Rome pour une audition lors de laquelle elle compte réciter un extrait de Oh les beaux jours, une pièce de Samuel Beckett. A peine arrive-t-elle dans la capitale italienne qu’en descendant du bus, elle tombe face à face avec Giorgio, son premier amour. Les anciens amants vont se retrouver, mais cette fois cette histoire risque de mal tourner.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet imposant roman graphique de 460 pages a pour héroïne un personnage féminin étrange. Au gré de ses sentiments, Claudia se métamorphose sans que cela semble perturber son entourage : des dents pointues de vampire, des ailes d’ange, une longue queue et des griffes de chat apparaissent. La jeune femme va retrouver son premier amoureux, mais ces retrouvailles avec un homme toxique vont donner lieu à une relation ambigüe entre amour, emprise et dégout. Dans cette histoire tragique, l’ombre de Samuel Beckett plane en permanence. L’ambiance générale, par certains aspects underground, est plutôt inconfortable, malaisante. Dans ce récit abscons, on nage dans des limbes avec une créature en pleine errance sentimentale. Graphiquement, c’est également ardu, avec un dessin peu académique, peu esthétique, irrégulier, une colorisation aux crayons et pastels presque enfantine. L’héroïne a des traits effrayants avec son nez retroussé pointu qui ne la rendent pas du tout sympathique. Une lecture globalement fastidieuse, tant sur le plan du récit que du dessin.