L'histoire :
À Keltya, la populace est en effervescence à l’annonce du prochain mariage de leur récente souveraine Brynhild Oxymore avec Méléagre de Vézuzalem. Cela annonce une ère de paix entre les deux royaumes ennemis depuis toujours. Pourtant, une poignée des sujets de sa majesté n’a pas oublié pour autant que la jeune femme a banni son jeune frère Van et ils l’acceptent difficilement. Qu’à cela ne tienne, la reine condamne alors les récalcitrants à être catapulté hors des terres de son royaume ! Pendant ce temps, le Prince banni Van Oxymore et son ami Faust sont en pleine conversation avec Oma, la reine des korrils. Cette dernière leur apprend que les dieux et leur magie disparaissent chaque jour un peu plus à mesure que les hommes les oublient et arrêtent de croire en leur existence. Ce mal qui gangrène l’Âpretagne doit être stoppé au plus vite ! Pour ce faire, Van va devoir mettre la main sur « La sève du monde », un spiritueux des esprits qui lui permettra de devenir le plus grand roi des derniers siècles et ainsi renouer avec la gloire passée de l’empire d’Âpretagne. Van et son ami doivent débuter leur quête chez l’ennemi, à Vézuzalem, soit à 88 jours de marche de leur point de départ…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome était déjà plaisant, mais il souffrait d’une impression d’introduction un peu longuette. Cette seconde partie rattrape le coche en proposant une intrigue principale dès les premières pages. En prime, de nombreux événements se mettent également en place en parallèle, ce qui rend le récit encore plus riche. Rajoutez à cela un duo Van-Faust encore plus efficace et attachant que lors du premier tome, un bon dosage d’action et d’humour et vous aurez compris que ce deuxième tome est très très bon. On apprécie également les jeux de mots « foireux » qui parsèment le récit tout le long (le grand saroum Padbra de Patchacola par exemple) et qui se révèlent fendards, pour peu qu’on apprécie le genre. Bref, Luc Venries et Yoann Courric offrent un excellent cocktail qui aurait tout à fait sa place dans le catalogue Soleil avec Lanfeust et consort. Sauf qu’ici, les scénaristes vont encore plus loin avec notamment toute une scène de bataille où les héros se battent intégralement nus ou encore avec des meurtres inattendus, à l’instar d’une série télé bien connue où l’hiver arrive. Aux dessins, Noë Monin (aidé aux couleurs par Linda-Laure Greff) met en scène l’aventure dans un style mi-réaliste mi-caricatural qui amplifie l’humour des situations tout en adoucissant les scènes crues et violentes. Au final, si le tome précédent nous avait un peu laissés sur notre faim, ce second opus convaincs totalement. On a déjà hâte de découvrir la conclusion de la série lors du troisième album…