L'histoire :
Alors que Sibylline et son amoureux Taboum se promènent tranquillement du côté de la butte aux trèfles en se disputant concernant l’envol d’un chapeau, le corbeau Flouzemaker les rejoint en tentant de mettre fin à la dispute. Mais soudain, distrait par le couple, l’oiseau reçoit une affiche en plein visage alors qu’il vole et il finit par s’écraser plus loin dans la forêt. Sibylline et Taboum accourent alors vers leur ami afin de lui prêter secours. Puis lorsqu’ils constatent que Flouzemaker se porte bien, Taboum jette un œil au contenu de l’affiche. À la vue de ce qu’elle contient, le copain de Sibylline devient comme hypnotisé et n’arrive plus à aligner deux mots ! Lorsque Sibylline jette un œil à son tour, elle ne voit que le portrait-robot d’une très vilaine femme. C’est alors que débarque un mage du nom de Typhus, exorciste et combattant du mal. Il explique que la photo sur l’affiche et celle d’une puissante sorcière du nom de Mélanie Chardon et qu’elle a réussi à envoûter Taboum rien qu’avec son image ! Pour stopper le maléfice qui sévit sur son amoureux, Sibylline accepte de s’associer au mage et à Ekzéma, son chat soi-disant végétarien. Quant à Flouzemaker, il est également de la fête car il est très intéressé par la prime de cinquante noisettes promise pour la capture de la sorcière…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Casterman, qui a racheté le catalogue de Flouzemaker éditions, nous propose aujourd’hui les nouvelles aventures de la souris Sibylline créée par Raymond Macherot dans les années 60. Aux manettes de cette reprise, on retrouve François Corteggiani (au scénario) et Netch (aux dessins). Pour ce premier tome, les auteurs restent dans le ton bon-enfant de la série originelle à ses débuts, plutôt que dans le ton dur vers lequel s’est tourné Macherot pour s’éloigner de Chlorophylle, son autre série animalière. Corteggiani propose un sympathique récit où l’on retrouve les personnages clés, de Sibylline la souris caractérielle à Verboten le hérisson policier zélé, en passant par Flouzemaker, le corbeau homme d’affaires opportuniste. Le principal bémol vient néanmoins d'un récit qui s’égare par moment inutilement. Et il ne dure, en sus, qu’une trentaine de pages. De son côté, Netch (Bulbox) rend un bel hommage à l’œuvre originelle avec un savant mélange de graphismes franco-belges et d’univers animalier disneyen, époque Rox et Rouky et consort. Bref, si on très heureux de retrouver cette excellente série et sa galerie de personnages zoomorphes, on est aussi un peu déçu sur le plan de l'intrigue et de la durée. Reste à voir ce que donnera le prochain album d’ores et déjà annoncé et intitulé Le vampire de la lune rousse.