L'histoire :
L’Histoire de la civilisation mésopotamienne débute au IVème millénaire av. JC, lorsque de premiers peuples sémites s’installèrent dans les vallées du Tigre et de l’Euphrate. Une chronologie introductive en fixe brièvement le cadre : de la culture légendaire d’Uruk à la conquête arabe. Des millénaires d’Histoire qui offrirent le décor d’ouverture des aventures d’Alix commencée en 1956 avec L’Intrépide. La préface d’Eric Gubel, chef du département Antiquité aux Musées Royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles rend hommage à son créateur, Jacques Martin, et à ceux qui l’accompagnèrent dans son œuvre, tel Jean-Marie Ruffieux, trop tôt disparu. Puis l’album revient sur les sources bibliques, l’architecture urbaine dont celle des fameux jardins suspendus – l’une des sept merveilles du monde – Babylone, l’Assyrie et ses autres viles capitales, Assur, Khorsabad et Ninive, la cosmologie, les objets et costumes de la vie quotidienne, les personnages de la pyramide sociale et religieuse, etc.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsqu’on pense aux grandes civilisations de l’Antiquité, on évoque facilement Rome, la Grèce ou l’Egypte. On pense plus difficilement à Babylone et à sa tour dont pourtant la Bible parle en parabole. La fameuse tour de Babel et son cosmopolitisme de langues mêlées fut en effet l’une des splendeurs – l’une seulement – d’une civilisation mésopotamienne qui rayonna depuis la fondation d’Uruk au IVème millénaire av. J-C, à sa conquête par Alexandre, les Parthes et enfin les Arabes au VIIème siècle de notre ère. Bref, 5000 ans d’Histoire qu’Alix a souvent croisé en cours de ses aventures, et notamment dès le premier album où l’on découvre L’Intrépide empêtré dans la guerre de Crassus contre les Parthes, puis le quatrième consacré à La Tiare d’Oribal. Avec les qualités – éprouvées – que l’on connaît à une série comptant plus d’une trentaine d’ouvrages, Jean-Marie Ruffieux revient en détail sur une ville si riche qu’elle « dépassait en splendeur tout autre ville du monde connu » (Hérodote). Ce volume faillit cependant ne jamais voir le jour. Son auteur principal disparu en 2002, il fallu attendre dix ans pour que d’autres, tels Anne Deckers au texte et Jean Torton aux couleurs, finissent un travail trop longtemps laissé inachevé. Et heureusement, car cela aurait été bien dommage à la vue d’un résultat passionnant et irréprochable quant à sa qualité de réalisation. Alors plongez aux cœurs de villes à l’architecture impressionnante (Khorsabad, Ninive ou Assur sont en outre croquées) : plans, costumes, fresques, anecdotes, détails, etc. Rien ne manque pour que les amateurs éclairés – et moins – (re-)découvrent un Proche et Moyen-Orient antique aujourd’hui trop méconnus. Un 37ème voyage à la mesure d’une exigence grand-public relevée et d’un peuple à la mythologie légendaire.
