L'histoire :
Médée âgée poursuit l’écriture de son aventure avec l’expédition des Argonautes. Les premiers jours après la fuite de Colchide, les Argonautes longent les côtes. Ils ne s’aventurent pas en haute mer car même avec la carte, ils risquent de s’égarer. Ils font halte tous les soirs et surveillent le large car les Colches sont toujours à leur trousses. Certains des compagnons de Jason lui demandent d’abandonner Médée à son sort en espérant ainsi gagner du temps. Mais Jason tient sa parole : il va ramener Médée en Grèce, puis l’épouser quand il aura récupéré son trône. Ils reprennent donc leur route en mer, mais des courants les emportent loin des côtes. Finalement, après plusieurs jours à errer, ils arrivent en vue de l’île de Déprane, royaume des Phéaciens. Ils débarquent dans le port, mais ils ne sont pas seuls : un navire Colche y mouille aussi. Jason demande l’hospitalité au seigneur des Phéaciens, qui l’accepte. Cependant, les ambassadeurs du roi de Colchide lui ont rapporté les derniers évènements. Ils demandent que justice soit faite et que la princesse Médée soit rendue à son père pour être punie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième opus des aventures mythologiques de la princesse Médée et de Jason raconte le retour à Iolcos. Au scénario, Blandine Le Callet poursuit sa relecture de l'épisode de la Toison d’Or, dans laquelle elle met en avant la princesse Médée, un personnage central d’une intelligence remarquable et douée de moult connaissances. Encore une fois, on observe dans cette aventure que Jason fait finalement pâle figure et que c’est Médée qui mène la danse. Il s’agit en effet pour elle de survivre et d’assurer à Jason son trône. Pour ce faire, elle prend les choses en main. Malheureusement, même l’intelligence de Médée ne peut tout prévoir. Certains évènements ne vont pas jouer en leur faveur. Le Callet utilise ces rebondissements pour pimenter le récit et accorder ainsi un suspense supplémentaire... à suivre sur le prochain tome. Evidemment, depuis le début de cette série, le dessin de Nancy Peña se marie parfaitement au thème. Son style graphique élégant apporte au récit la dimension nécessaire pour se plonger dans ce mythe grec. Les décors sont précis et l’architecture bien réalisée. On s’installe donc idéalement dans ce récit mythologique, d’une simplicité étonnante, adapté à un très large public.
