L'histoire :
En Mauranie c’est la révolution et la guerre dure. Ann Smith alias Malkia Rodon, fille du roi, est poursuivie inlassablement par les rebelles. Leur objectif : l’empêcher à tout prix de rejoindre son père à l’agonie. Après un bref répit chez le peuple Molgrave, Ann est contrainte de continuer son chemin accompagné de son léopard noir. Des trombes d’eau s’abattent sur la Mauranie et le fleuve démonté semble presque impossible à traverser. Pourtant Anne tente sa chance sur la barge de traversé. Bientôt les câbles cèdent et l’embarcation chavire. Anne lutte au milieu des remous pour sauver sa peau. Après de gros efforts, elle parvient à rejoindre la rive. L’orage s’est calmé. Elle s’aperçoit avec stupeur que son léopard n’est plus là et elle part à sa recherche. Après une longue marche elle atteint une mine d’émeraudes encaissée au milieu d’un massif désertique : Zamarat, la cité qui a fait la richesse de la Mauranie. Même si personne n’en a plus remonté de pierres précieuses depuis fort longtemps, la carrière est toujours en activité… Anne est alors accueillie par John Harambee, l’administrateur de la cité. Celui-ci la nourrit et lui cède une chambre pour se reposer. Lorsqu’après une bonne sieste, elle tente de sortir de la pièce, elle se rend compte que celle-ci est verrouillée de l’extérieur !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouveau volet mettra certainement fin à l’accueil mitigé des lecteurs, qui jusqu’alors se perdaient un peu dans le scénario luxuriant de la série. En fait, Benoît Sokal s’est montré plus audacieux et contrasté que l’on pouvait s’imaginer. Il se paye le luxe de remettre les pendules à l’heure en proposant dans ce 3e tome un sens global et une réelle sensation de chef d’œuvre à l’ensemble. Evoluant presque exclusivement dans le monde clos de cette étrange mine, le scénario prend pourtant tout son sens en dévoilant un grand nombre d’énigmes qui rendent le tout merveilleusement passionnant tant il foisonne d’idées originales. Le talentueux Brice Bingono, qui n’a désormais plus à faire ses preuves, trouve de nouvelles sources d’inspiration dans les gisements lugubres de Zamarat. Décors inquiétants et humides, personnages fiévreux, funestes ou décalés, sont ici composés et modulés avec habileté, magnifié par une colorisation sans faille de Jean-François Bruckner qui transcende les ambiances. La suite et la fin (tome 4 : Le coffre noir) ne sera à manquer sous aucun prétexte !