L'histoire :
Une nuit d’été dans le sud de la France : Même la fenêtre grande ouverte, cette nuit, il fait trop chaud. Elle n’arrive pas à dormir. Il lui propose d’enlever sa nuisette. Elle n’a pas envie d’être seule nue dans le lit. Elle se lève pour respirer de l’air frais. Il va lui chercher un verre d’eau. Quelqu’un dehors s’approche de la fenêtre…
Dialogue : S’il avait su, il ne se serait jamais donné la peine d’entrer dans la boutique de cet ébéniste : après avoir écouté les bavardages du vieil homme, le voilà à son tour contraint de lui raconter une histoire pour lui rendre la politesse. Il n’a pas grand-chose à lui dire mais l’artisan lui apprendra beaucoup…
Chosun à Versailles : Lits à baldaquins, Grand Appartement du Roi, Galerie des Glaces, Avenue Royale, Grand Trianon : les représentants de la dynastie Chosun vivent dans un univers en tout point semblable à celui de leurs homologues français… qui viennent de subir la colère d’un peuple révolté.
Vacances d’été : Jonathan, un adolescent belge, passe ses vacances dans un village de campagne français. Il se contente d’un bonjour hâtif auprès de Mme Rose, même si elle lui offre son fameux pâté maison : il est pressé de retrouver son copain anglais, Timmy, qui séjourne lui aussi dans la région…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un peu comme s’il s’agissait d’un match retour, Quelques jours en France est une réplique aux 12 fictions courtes réunies dans l’album collectif Corée, publié en 2006 au sein de la même collection. Cette fois-ci, les auteurs francophones (ils ne sont plus que 4 : y-a t-il eu des blessés ou des cartons ?) jouent à domicile pour accueillir leurs homologues coréens au sein d’un ouvrage permettant à chacun, avec la plus grande liberté, de nous livrer sa perception de la société française. Comme nous en avons pris l’habitude avec les autres déclinaisons (Japon, Corée puis Chine), le panel narratif est on ne peut plus varié, offrant tantôt des bases historiques, artistiques, humoristiques ou sociétales. La vision proposée de notre hexagone est fonction du degré de béatitude des auteurs. Ainsi les locaux choisissent plus souvent l’angle critique, tandis que les invités confortent l’image qu’ils avaient de la France avant d’y séjourner pour ce projet. Pour ces raisons, l’effet surprise ou dépaysant qui jouait à bloc pour les périples précédents est très limité. Du coup, on regretterait presque de vivre en France pour ne pas être capable de savourer pleinement cette perception de notre pays. Coté dessin, les jeunes pousses françaises, si elles donnent une idée juste de l’innovation graphique de ces dernières années qui bouleverse un peu l’ordre établi, peinent à rivaliser avec les prouesses de certains de leurs homologues coréens (Oh Sé-Young, Doha ou Suk Jung-hyun en particulier). En fait, une petite déception, au regard des attentes suscitées par cette bonne idée.